D’où débutera la prochaine pandémie? Les experts ont une petite idée

Alors que les marchés d’animaux vivants prospèrent dans l’ombre, scientifiques et experts redoutent qu’ils abritent les conditions idéales pour l’émergence du prochain grand virus. Le risque est réel, clament-ils.

Dans les allées encombrées du marché de Jatinegara à Jakarta, les cages, qui s’empilent sur trois mètres de hauteur, grouillent de vie sauvage. Chauves-souris, chiens viverrins, macaques, pangolins… Tous cohabitent dans une promiscuité suffocante. Banale en apparence, cette scène représente en réalité une menace sanitaire majeure, comme l’expliquent plusieurs scientifiques à la revue Nature, mardi 3 juin. "Ces marchés sont le meilleur moyen de transmission des maladies", alerte James Wood, épidémiologiste vétérinaire à l’Université de Cambridge. Plus de cinq ans après la pandémie de COVID-19, les leçons n’ont pas été apprises et la faune sauvage continue d’être échangée à grande échelle, souvent dans la clandestinité.

"Nous sommes revenus au statu quo, avec des millions d’animaux échangés chaque jour", résume avec inquiétude le biologiste Vincent Nijman.

Boom des infections sur les étals

Dans les colonnes de Nature, plusieurs experts dénoncent en chœur une absence criante de soutien (...)