Les 32 nations de l'Otan ont désigné ce mercredi le dirigeant néerlandais en tant que Secrétaire général, en plein crise majeure pour l'Alliance atlantique due à la guerre en Ukraine. Quelle sera sa première action pour apaiser cette situation ?
Un nouveau chapitre s’ouvre pour l’Otan. Ce dernier a récemment vu l’élection du Premier ministre néerlandais, Mark Rutte, en tant que Secrétaire général.
Cette transition met fin au règne de dix ans de Jens Stoltenberg. L’organisation pourra donc continuer à bénéficier d’une leadership robuste.
Surnommé “Teflon Mark” pour sa capacité à résister aux tumultes et scandales, et “The Trump Whisperer” pour sa faculté à faire entendre raison à l’ancien président américain, Mark Rutte est indéniablement un acteur majeur sur la scène politique internationale.
Nul doute que ces qualités seront mises à profit pour piloter l’Otan dans les temps tumultueux qui s’annoncent.
Mark Rutte named NATO chief. He’ll need his diplomatic skills from Dutch politics https://t.co/LU4OzKKsKZ
— TIME (@TIME) June 26, 2024
L’histoire de Mark Rutte en tant que premier ministre néerlandais est marquée par sa résilience face à la controverse et sa longévité politique.
En effet, il a survécu à la démission de son gouvernement en 2021 suite à un scandale d’allocations sociales, finissant par démissionner plus tard à cause de frictions internes dans sa coalition. Dans le contexte actuel de possible retour de Donald Trump, cette compétence pourrait être essentielle.
Rutte s’est également distingué par ses prises de position audacieuses mais nécessaires concernant l’Ukraine, ayant été à l’avant-garde des efforts pour fournir au pays des avions de combat F-16.
Ces décisions courageuses, qualifiées d’historiques par le président Zelensky, ainsi que sa critique sans ambage de la politique de Poutine, témoignent de sa fermeté.
Avec sa stature de “Monsieur Normal” tout en poursuivant une ligne dure sur des questions complexes, Rutte est bien armé pour prendre les rênes de l’Otan.
Il a en effet su faire preuve d’un grand talent diplomatique pour convaincre les principaux récalcitrants, tout en gardant sa cote de popularité intacte dans son pays – un signe positif pour son futur rôle au sein de l’Otan.