Dans les Alpes, la fonte précoce des glaciers, provoquée par le dérèglement climatique

Dans les Alpes, la canicule de juin a laissé des traces. La neige manque déjà, affectant des glaciers déjà en sursis et les refuges qui en dépendent. D'après une étude publiée par l'université de Zurich, 75% des glaciers des Alpes risquent de disparaître d'ici 2100.
"Tout a séché", constate Noémie Dagan, gardienne du refuge de la Selle, à 2 673 mètres d'altitude dans les Écrins, un grand massif minéral niché entre l'Isère et les Hautes-Alpes, dominé par deux majestueux pics de plus de 4 000 mètres.
Le névé qui fournit habituellement en eau son refuge de 60 places a déjà "un peu l'allure de ce qu'on devrait avoir fin juillet, début août. On a quasiment un mois d'avance sur la fonte de la neige", se désole-t-elle.
Or, le refuge, dépourvu de citerne, fonctionne à flux tendu. Si l'eau vient à manquer, il est contraint de fermer: cela s'est déjà produit une première fois à la mi-août 2023.
Noémie Dagan espère s'en sortir cette année avec ses deux autres captages dont un "de secours", un kilomètre de tuyaux de plastique mis en place au prix de gros efforts humains pour prélever l'eau d'un glacier proche du pic de la Grave.
Mais les pentes sur lesquelles le tuyau a été tiré, raides et instables, (...)