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Corinne Luchaire, l'actrice à qui on inventa une liaison avec Goebbels

Corinne Luchaire, l'actrice à qui on inventa une liaison avec Goebbels
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Compromises avec les Allemands – mais aussi parfois simplement associées à des films en disgrâce – des stars du cinéma français furent poursuivies à la Libération et connurent une brutale déchéance.

Une vie insouciante sous l'Occupation

Sa splendeur puis sa misère, elle les dut à un père auquel son destin fut étroitement lié. Journaliste d’abord classé à gauche, Jean Luchaire était surtout un ambitieux. Sa soif de réussite eut raison de ses convictions politiques. Il devint sous l’Occupation directeur des Nouveaux Temps, un quotidien pro-allemand. Prince du Paris nazi, «Louche Herr», comme le surnomma le scénariste Henri Jeanson, était un habitué de la rue Lauriston, siège de la Gestapo française, où il trinquait avec les collabos, tandis qu’en sous-sol on torturait Juifs et résistants. Il y venait accompagné de sa fille, la très jolie Corinne, née en 1921.

Corinne Luchaire a décroché son premier grand rôle au cinéma dans Prison sans barreaux (Léonide Moguy, 1938). À 17 ans, elle a fait la couverture de Cinémonde. En deux ans, elle a enchaîné six films, dont Le Dernier Tournant, sorti en 1939, avec un Michel Simon qui la poursuivait hors-champ de ses avances peu subtiles. Il n’était pas (...)

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