Comment d’anciens virus ont infecté nos cerveaux et ainsi joué un rôle dans leur développement

D’anciens virus ayant infecté des vertébrés il y a des centaines de millions d’années ont joué un rôle crucial dans l’évolution de nos cerveaux avancés et de nos grands corps, selon une nouvelle étude.
Ces travaux, publiés jeudi 15 février dans la revue Cell, examinent les origines de la myéline, une membrane grasse isolante qui se forme autour des nerfs et permet aux impulsions électriques d’être diffusées plus rapidement.
Selon les auteurs, une séquence génétique acquise à partir de rétrovirus – des virus qui envahissent l’ADN de leur hôte – est cruciale pour la production de myéline. Et ce code se retrouve aujourd’hui chez les mammifères modernes, les amphibiens et les poissons.
« Ce que je trouve le plus remarquable, c’est que toute cette diversité de vertébrés modernes connus, et la taille qu’ils ont atteint – éléphants, girafes, anacondas … – n’aurait pas eu lieu » sans l’infection de ces rétrovirus, a déclaré à l’AFP le neuroscientifique Robin Franklin, co-auteur de l’étude.
Les chercheurs ont fouillé dans des bases de données de génomes pour tenter de découvrir les facteurs génétiques associés à la production de myéline.
Tanay Ghosh, biologiste et généticien travaillant avec M. Franklin, (…)