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Ces mères demandent l’asile en France pour protéger leur fille de l’excision

Ces mères demandent l’asile en France pour protéger leur fille de l’excision
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Au total, 20.000 mineures sont actuellement placées en France sous la protection de l’Ofpra pour les protéger des mutilations sexuelles féminines qu’elles pourraient subir si elles rentraient au pays.

« Si le bébé que tu portes est une fille, on pourrait faire une demande d’asile pour la protéger de l’excision », glisse l’assistante sociale à Nassira, 27 ans, Ivoirienne immigrée sans papiers en France, au ventre arrondi par cinq mois de grossesse.

Originaire de la campagne, Nassira a elle-même subi une excision traditionnelle en Côte d’Ivoire, où elle a été mariée de force avant de quitter son mari violent, selon son récit. « Chez nous, les hommes ont plus de pouvoir que les femmes », commente-t-elle.

Mère d’un garçon d’un an né sur le territoire français, hébergée dans un hôtel social à Sevran, commune populaire au nord-est de Paris, elle enchaîne les rendez-vous médicaux et sociaux. Bientôt, une échographie lui permettra de connaître le sexe de l’enfant. Depuis son arrivée en France en 2021, elle erre entre la rue, les hébergements de fortune et les hôtels sociaux.

« Elle est partie pour des années de galère, sauf si elle accouche d’une fille », commente anonymement l’assistante sociale qui (…)

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