Ce que les squelettes de femmes révèlent sur la division du travail dans la Nubie préhistorique

En Nubie, il y a 3 500 ans, les femmes portaient de lourdes charges au point de laisser des marques sur leurs os. Une étude révèle comment leurs squelettes racontent, encore aujourd'hui, une certaine division du travail dans cette société ancienne, longtemps rivale de celle égyptienne.
Longtemps, les représentations du travail physique durant la Préhistoire ont principalement mis en scène des hommes. Une nouvelle étude interdisciplinaire, publiée dans le Journal of Anthropological Archaeology de mars 2025, remet de nouveau en cause cette vision : au IIe millénaire av. J.-C. dans l'actuel Soudan, les femmes nubiennes de la culture Kerma portaient quotidiennement de lourds objets sur leur tête, si bien que cela a laissé des traces visibles sur leurs os. Des déformations qui, 3 500 ans plus tard, offrent de précieuses informations sur les techniques corporelles de portage et les rôles sociaux anciens.
L'usure des os, reflet de vies passéesDès la période de l'Ancien Empire, un royaume rival s'établit au sud du territoire de l'Égypte prépharaonique : le royaume de Koush, avec pour centre politique, économique et religieux Kerma. Cette capitale constitue aujourd'hui l'un des sites archéologiques (...)