Brésil : Lula refuse tout “pardon” aux émeutiers de janvier 2023 à Brasilia

Le 8 janvier 2023, des milliers de sympathisants d’extrême-droite avaient déferlé sur les sièges des institutions brésiliennes.
Lundi 8 janvier, le président Lula a prévenu qu’“il n’y a pas de pardon pour qui attente à la démocratie, à son pays et à son propre peuple”, un an jour pour jour après les émeutes survenues à Brasilia.
Il a ajouté que “Toux ceux qui ont financé, planifié et exécuté une tentative de coup d’État doivent être punis de façon exemplaire”.
Lula : “Nous avons sauvé la démocratie”
C’est à l’occasion d’une cérémonie au Parlement, baptisée Démocratie inébranlable, que le président brésilien a tenu ces propos, et en présence de représentants des institutions.
Il a en outre affirmé : “Nous avons sauvé la démocratie”, tout en attaquant celui auquel il a succédé à la tête de l’Etat, “l’ex-président putschiste” Jair Bolsonaro.
8 janvier 2023, la victoire contestée
Ainsi, il y a un an et une semaine après l’investiture de Lula, des milliers de personnes contestant sa victoire avaient déferlé sur la place des Trois pouvoirs à Brasilia, capitale du pays. Bâtiments du Congrès, de la présidence et de la Cour suprême avaient été pris pour cible.
Des manifestants qui demandaient une intervention militaire tout en s’en prenant à du mobilier et des œuvres d’art. 2 170 personnes ont été arrêtées, et parmi elles une trentaine déjà condamnées pour d’autres raisons ont écopé de peines de prison allant jusqu’à 17 ans.
Bolsonaro dénonce un “piège de la gauche”
Jair Bolsonaro se trouvait aux Etats-Unis le jour des émeutes. Visé par une enquête relative à sa possible part de responsabilité dans cette journée, il a estimé samedi sur CNN Brasil que les assaillants se sont rendus sur place à l’appel “de réseaux sociaux qui ne sont pas les nôtres” pour une action que nous “condamnons depuis le début (…) C’était un piège de la gauche”.
À celui qui dénonce une manipulation, Lula a rétorqué lundi que “Les mensonges, la désinformation et les discours de haine ont été le carburant pour le 8 janvier”. Il appelle à une “ferme” régulation des réseaux sociaux.