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Bolivie : Luis Arce dément toute collusion avec l’ex-chef de l’armée après l’échec du coup d’État

Bolivie : Luis Arce dément toute collusion avec l’ex-chef de l’armée après l’échec du coup d’État
Publié le 29 juin 2024 à 09:00, mis à jour le 29 juin 2024 à 07:00

Le général Juan José Zuñiga, arrêté mercredi sous l'accusation de tentative de coup d'Etat, a affirmé avoir agi sur instruction du président qui souhaitait d'après lui faire grimper sa popularité.

Tl;dr

  • Le président bolivien, Luis Arce, démenti toute conspiration avec l’ex-chef de l’armée.
  • L’ex-chef de l’armée et 15 personnes ont été arrêtées suite à un coup d’État avorté.
  • Les allégations du général arrêté selon lesquelles le président lui aurait demandé d’organiser un coup pour stimuler sa popularité sont réfutées.
  • La crise a révélé les vulnérabilités institutionnelles de la Bolivie, alors que la prochaine élection présidentielle approche.

Un coup d’État déjoué en Bolivie

Le président bolivien, Luis Arce, a été confronté à un scénario alarmant jeudi dernier. L’ambiance était tendue à La Paz après une tentative apparente de coup d’État orchestrée par l’ancien chef des forces armées du pays.

L’arrestation du général

L’ex-général de l’armée, Juan José Zuñiga, a été arrêté le jour même. Il avait placé ses troupes et des armes lourdes devant le palais présidentiel. M. Zuñiga a soutenu avoir agi “sur ordre du président”, dans le but d’augmenter sa popularité face à une crise économique majeure.

Arce a réfuté ces allégations, affirmant qu’il ne saurait “ordonner ou planifier un auto-coup d’État”.

Putsch déjoué, une nation sous pression

Au-delà de l’incident avec le général, ce qui inquiète davantage, c’est le climat de fragilité qui règne en Bolivie. Cette tentative de coup d’État a exposé les fractures institutionnelles, alors que le pays se prépare pour l’élection présidentielle de 2025.

Le ministre de l’Intérieur, Eduardo del Castillo, a dénoncé le coup d’État comme une tentative de “destruction de la démocratie” par “deux militaires putschistes”. Il a ensuite dévoilé les 15 autres personnes arrêtées dans cette affaire, affirmant que le complot était en préparation depuis le mois de mai.

Les images diffusées par le gouvernement montrent un scénario intense : un blindé enfonçant la porte du palais présidentiel et le général pénétrant dans l’enceinte, ses troupes dispersant la foule à coup de gaz lacrymogènes.

Soutien international

Malgré ces événements troublants, la Bolivie a reçu un soutien international. Le président brésilien, Luiz Inacio Lula da Silva, a annoncé maintenir sa visite prévue en Bolivie pour soutenir son “ami” Luis Arce et “la démocratie”.

L’incident a également été condamné par les Etats-Unis, la France, l’Espagne et de nombreux pays sud-américains.

Face à cette instabilité, les Boliviens traversent une période difficile. La chute de la production de gaz et la montée des prix ont provoqué la colère et une pénurie de carburants.

Ce climat est exacerbé par un conflit entre M. Arce et son mentor politique, l’ancien président Evo Morales, tous deux désireux de représenter le parti au pouvoir lors de la prochaine élection présidentielle.

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