Les fouilles d'un village néolithique submergé au large de la côte nord d'Israël révèlent comment une communauté s'est adaptée avec succès à des conditions extrêmes il y a plus de huit mille ans.
Vers 6200 av. J.-C., les températures mondiales ont chuté de manière abrupte et significative pendant 150 à 400 ans environ. Dans le sud du Levant, le niveau de la mer a augmenté. Le désert du Sinaï s'est asséché. Des conditions climatiques difficiles pour les humains qui, d'après ce que suggèrent les preuves archéologiques, auraient abandonné de manière généralisée leurs colonies côtières et intérieures des actuelles Israël, Palestine, Jordanie, Liban et Syrie.
Certaines communautés ont toutefois fait preuve d'une grande résilience autour de la Méditerranée orientale, en diversifiant leurs activités économiques et en s'adaptant aux nouvelles conditions environnementales. C'est ce que montre une étude publiée dans Antiquity le 4 mars 2024, menée par l'université de Californie à San Diego (États-Unis) et les universités de Haïfa et Bar-Ilan (Israël). Des fouilles sous-marines ont en effet révélé, au large de côte israélienne du Carmel, les vestiges d'un village qui est non seulement resté occupé (...)