Au Japon, les agressions contre les infirmières se multiplient dans les hôpitaux

Alors que les conditions de travail se détériorent d'année en année dans les hôpitaux japonais, les infirmières, premières victimes des violences, tirent la sonnette d'alarme.
Violence verbale, agressions physiques, harcèlement sexuel mais aussi mauvais traitements infligés par les patients et leur famille au personnel médical sont devenus monnaie courante au Japon. Le 8 avril dernier, l’actrice japonaise Hirosue Ryoko, hospitalisée à la suite d’un accident de voiture, a été placée en garde à vue après avoir violemment frappé et griffé une infirmière. Un incident qui a choqué l'opinion et relancé le débat sur les conditions de travail au sein des hôpitaux japonais.
Des violences quasi quotidiennesAvant de devenir professeur à l'université des sciences de la santé de Hokkaido, Yoko Tsukamoto a exercé son métier d'infirmière au Japon et aux États-Unis. Elle se souvient avoir été un jour saisie par le cou par un patient psychiatrique. "Pour être honnête, des incidents se produisent tout le temps. Dans un hôpital moyen, je dirais qu'il y a un incident tous les deux jours", confie-t-elle à This Week in Asia. Mais les violences sont aussi exercées, faute d’un encadrement suffisant, par les (...)