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Au Japon, condamnation à mort de l’auteur de l’incendie meurtrier d’un studio d’animation

Au Japon, condamnation à mort de l’auteur de l’incendie meurtrier d’un studio d’animation
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Trente-six personnes avaient péri dans l’un des crimes ayant fait le plus de victimes au Japon.

Le 18 juillet 2019, 36 personnes trouvaient la mort dans l’incendie criminel du studio Kyoto Animation (KyoAni), et plus de trente autres étaient blessées.

Jeudi, l’auteur de l’incendie Shinji Aoba, 45 ans, a été condamné à la peine de mort. Il était poursuivi à Kyoto pour  cinq chefs d’accusation, incluant ceux de meurtre, tentative de meurtre et incendie criminel. En décembre, le parquet avait requis la peine capitale.

“Je pense maintenant être allé trop loin”

En septembre 2023, au tout début du procès, Shinji Aoba avait déclaré :

Je ne pensais pas qu’autant de gens allaient mourir et je pense maintenant être allé trop loin. 

Plus tard, en décembre et alors qu’il était interrogé sur le souhait des familles des victimes de le voir condamné à mort, il avait dit : “Je pense que je dois payer pour mon crime avec (cette peine)”.

La vengeance pour motif

Ce jour de juillet 2019, des témoins l’avaient vu faire irruption dans le bâtiment et crier, tout en allumant l’incendie : “Vous allez mourir”. Un feu qualifié de “sans précédent” par les pompiers, qui avaient indiqué que l’éteindre et sauver des vies s’était avéré “extrêmement difficile”.

L’accusé avait voulu se venger contre KyoAni car il était persuadé qu’il lui avait volé une idée de scénario, ce que ce dernier a fermement rejeté, et ce que les procureurs ont qualifié d’allégation “délirante”.

L’incendiaire lui-même gravement brûlé

Shinji Aoba avait aussi été très sérieusement brûlé dans l’incendie qu’il avait allumé. La plupart des personnes ayant péri dans ce qui a constitué l’un des crimes ayant abouti au plus grand nombre de victimes au Japon étaient de jeunes employés du studio.

L’accusé, dont l’état avait nécessité plusieurs opérations chirurgicales, avait comparu en fauteuil roulant à son procès.

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