Au Japon, ces lieux qui s’affranchissent des règles

Comme du temps de Yoshiwara, le Japon d’aujourd’hui fonctionne avec des espaces «hors système» dotés de leurs codes propres... qui aident à oublier interdits et pression sociale.
Des règles héritées de l’ordre confucéenUltra-codifiée, peu encline à tolérer les manifestations publiques d’émotion, la société japonaise continue à appliquer des règles héritées de l’ordre confucéen, qui attribue à chacun un rang à tenir. Avantage : une certaine fluidité des rapports sociaux, inédite en Occident. Inconvénient : des individus sous pression. Alors, les espaces «hors système» se sont multipliés.
L’industrie du sexe représente aujourd’hui 1% du PIBCôté sexe, la prostitution, quoiqu’interdite par une loi de 1956, est presque aussitôt réapparue sous la forme de soaplands, salons de massage où des hommes viennent se faire «savonner» et où, après avoir encaissé l’argent de sa prestation, l’hôtesse assure opportunément être tombée amoureuse du client, ce qui lui permet d’éviter d’être accusée de pratiquer le sexe tarifé… Clubs de « danse » et autres pink salons où l’on prodigue du « soutien moral » aux clients se sont ainsi multipliés dans un pays où l’industrie du sexe représente aujourd’hui 1% du (...)