Artemisia, l’exposition qui brandit l’étendard du féminisme

Le Musée Jacquemart-André, à Paris, expose, jusqu’au 3 août, les principales œuvres d’une peintre romaine du XVIIe siècle, Artemisia Gentileschi (1593- vers 1656). Une artiste au style caravagesque dont le destin a basculé après un viol. Le musée a pris le parti de présenter son œuvre sous l’angle féministe. Mais était-ce bien nécessaire ?

Partout des héros et héroïnes issus de l’histoire sainte et de la mythologie. Une émouvante Madeleine pénitente, une Minerve à la pose poétique, une Vénus endormie au fort pouvoir de séduction érotique, un Ulysse reconnaissant Achille fagoté en femme parmi les filles de Lycomède… Et surtout, des nus féminins. Omniprésents. Quel artiste a peint ces merveilles ? Pas un homme. Une femme. Son nom ? Artemisia Gentileschi (1593- vers 1656). Incroyable, quand on sait que les nus féminins peints par une femme étaient, à cette époque, rares et très recherchés par les amateurs d’art. Le Musée Jacquemart-André, à Paris, expose, jusqu’au 3 août 2025, une quarantaine d’œuvres de cette artiste romaine du XVIIe siècle, franchement hors-normes et injustement méconnue en France.

Née à Rome, en 1593, la jeune Artemisia se forma très vite à la peinture. Puis vint une (...)