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Alice Milliat, la grande oubliée du sport féminin

Alice Milliat, la grande oubliée du sport féminin
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Puisque Coubertin refusait d'organiser des "olympiades femelles" (sic), une Nantaise organisa ses propres Jeux en 1922... Portrait d'une pionnière longtemps occultée par les historiens, mais dont le rôle moteur est aujourd'hui reconnu. [Article publié dans le GEO Histoire n°93]

"Je proclame ouverts les premiers Jeux olympiques féminins du monde !" Qu’a éprouvé Alice Milliat en prononçant cette phrase historique devant 15 000 spectateurs ? C’était à Paris, le 20 août 1922, à une époque où les femmes prenaient rarement la parole en public. Et qu’a-t-elle pensé en contemplant les 77 sportives suisses, anglaises, américaines, parader sous les acclamations du stade Pershing, dans le bois de Vincennes ? Tout cela, c’était son œuvre...

On peut imaginer l’émotion de cette femme alors âgée de 38 ans. Mais seulement l’imaginer. Car cette figure de proue du sport au féminin n’a jamais livré ses mémoires et ses souvenirs. Par pudeur, sans doute. "C’était une femme très discrète, même vis-à-vis de sa famille, confie Stéphane Gachet, auteur d’Alice Milliat, les vingt ans qui ont fondé le sport féminin (éd. Compagnie du livre, 2019). Aujourd’hui encore, elle n’a pas livré tous ses secrets. Certains (...)

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