Algues vertes: l’État condamné à indemniser la famille du joggeur mort intoxiqué en Bretagne

Pour la première fois, la justice reconnaît le lien entre le décès d’un homme et les algues vertes causées par la pollution agricole. La cour administrative d’appel de Nantes a estimé que l’État avait failli dans la régulation des nitrates, responsables de la prolifération de ces algues toxiques.
La cour administrative d'appel de Nantes a condamné mardi l’État à indemniser la famille d'un joggeur décédé en 2016 dans une vasière envahie d'algues vertes à l'embouchure du Gouessant (Côtes-d'Armor), reconnaissant pour la première fois le lien entre le décès d'un humain et ces algues causées par l'élevage industriel.
La cour "retient la responsabilité pour faute de l’État, en raison de ses carences dans la mise en œuvre de la réglementation européenne et nationale destinée à protéger les eaux de toute pollution d'origine agricole", explique-t-elle dans un communiqué.
"La pollution par les nitrates présents dans les engrais et dans les déjections animales issues de l’élevage constitue en effet la cause principale de la prolifération des algues vertes en Bretagne", poursuit la cour. L’État devra verser à l'épouse du joggeur la somme de 277.343 euros, assortie d'intérêts, aux trois enfants de (...)