À Pékin, de curieux bars s'installent dans les appartements. Leur clientèle cherche l'oubli

Dans les tours résidentielles de la capitale chinoise, une nouvelle scène nocturne émerge. Alors que la seconde économie mondiale vacille, Pékin voit fleurir des "homebars", des bars improvisés dans des appartements privés, où la classe moyenne trouve des consommations abordables.
Derrière une porte anonyme d’un immeuble quelconque du nord de Pékin, un tintement de verres et des rires étouffés : bienvenue chez Ken et Dolores. Le soir, à l'abri des regards, leur appartement transformé en bar accueille, pour quelques yuans, une clientèle à la recherche de convivialité… et d’économies. Le décor est intimiste, le service chaleureux, mais surtout : les prix y sont divisés par deux, voire trois, par rapport à ceux des établissements classiques de la capitale.
Ces bars clandestins, observe cette semaine le Financial Times, se développent dans une Chine où l'économie ralentit et où les jeunes actifs peinent à maintenir leur niveau de vie.
Une réponse à la crise économiqueDepuis début 2024, des dizaines d'établissements de ce type se sont ainsi développés dans la capitale chinoise, portés par de jeunes entrepreneurs, souvent salariés le jour, barmen la nuit. Cette prolifération, analyse le FT, (...)