À Paris, des réfugiés surmontent leurs traumatismes grâce à l’escalade

Dans une salle d'escalade parisienne, des réfugiés apprennent à dominer leur peur et à retrouver confiance grâce à ce sport, encadrés par le Centre Primo Levi et le Club alpin français. Un défi physique et mental pour se reconstruire.

"Quand tu grimpes, tu dois aller droit devant et ne pas penser", explique, encore tremblant, Marek devant le mur d'escalade d'une salle de Paris. Comme lui, une dizaine de réfugiés torturés tentent de mettre de côté le passé pendant un rare moment de répit. Les gestes nerveux et le souffle court, l'Arménien âgé de 17 ans, pétrifié alors qu'il était sur le point d'atteindre le sommet de la paroi de six mètres de haut, arbore un large sourire en dénouant à l'arrivée le nœud de son baudrier.

"Je suis fier de moi, c'est trop bien l'escalade", s'enthousiasme le jeune homme longiligne qui, un mois avant, pourtant, "avait peur de la chute". Lors de cette sortie d'avril organisée par le Centre Primo Levi, association de référence dédiée au soin et au soutien des personnes de victimes de torture et de violence politique, six jeunes de 17 à 22 ans et leurs accompagnateurs du Club alpin français (Caf) mesurent le travail accompli depuis leur première participation (...)