À New York, Trump fait de la fin de son procès civil un cirque médiatique

Devant la salle d’audience, l’ancien président des Etats-Unis a encore attaqué la procureure générale.

Jeudi 11 janvier, la fin du procès civil de Donald Trump pour fraudes financières a été encore une fois l’occasion d’une tribune politique.

L’ancien locataire de la Maison Blanche a dénoncé une “ingérence électorale” alors que se profile le vote républicain dans l’Etat de l’Iowa marquant le début des primaires, dont il est favori.

Un procès menaçant la Trump Organization

De quoi s’agissait-il ? Donald Trump, en compagnie de ses fils Eric et Donald Jr, est accusé d’avoir gonflé la valeur des immeubles, hôtels luxueux ou encore golfs au coeur de la Trump Organization. Et ce, en vue de bénéficier de prêts plus avantageux de la part des banques, et de conditions plus favorables d’assurance.

Letitia James, procureure générale de l’Etat de New York, demande 370 millions de dollars de dédommagements. Au-delà de l’argent, ce procès pourrait bien également finir par retirer à la famille le contrôle des actifs immobiliers.

“Contrôlez votre client”

“Procès très injuste”, “ingérence politique”, “ingérence électorale au plus haut niveau” : Trump n’a pas manqué de vitupérer devant les micros.

Plus tôt, cette fois dans la salle d’audience, il a attaqué la procureur : “Ils veulent s’assurer que je ne gagne plus jamais (les élections). Elle (procureure générale) déteste Trump… et si je ne peux pas en parler, cela me cause du tort”. Alors que le juge Arthur Engoron essayait de l’interrompre, Donald Trump a lancé : “Vous poursuivez votre propre objectif, vous ne pouvez pas écouter plus d’une minute”. Le juge a rappelé à l’ordre ses avocats : “Contrôlez votre client”.

Deux amendes de 15 000 dollars

Une tension qui a dépassé la simple cour de justice, puisque la police du comté de Nassau a confirmé que le domicile du juge Engoron avait fait l’objet d’une alerte à la bombe qui s’est avérée fausse.

Et pendant le procès, le juge a infligé deux amendes de 15 000 dollars à l’ancien président des Etats-Unis qui s’en était pris à l’équipe du juge et la procureure générale.