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"À l’époque, partir c’était pour toujours": 50 ans après la chute de Saïgon, le témoignage bouleversant d'une réfugiée

"À l’époque, partir c’était pour toujours": 50 ans après la chute de Saïgon, le témoignage bouleversant d'une réfugiée
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Saïgon chutait il y a tout juste cinquante ans, le 30 avril 1975. Ce même jour, Tran Dung-Nghi, 12 ans, embarquait avec sa famille sur un vieux cargo pour quitter le Vietnam. Le début de trois mois d'errance avant d'arriver en France. Un exil déchirant, à l'image de celui des centaines de milliers de Boat People qui firent le voyage après elle. Entretien.

GEO Histoire : À quoi ressemblait votre enfance au Vietnam ?

Tran Dung-Nghi : Mon père était militaire. Il travaillait pour l’armée du Sud-Vietnam, en lien avec les Américains. Lui et ma mère, qui travaillait pour un organisme caritatif américain, étaient très occupés. C’est pourquoi ma sœur aînée et moi étions souvent envoyées chez nos grands-parents maternels, où nous étions choyées. Mon grand-père était médecin, donc la famille était assez aisée. On partait souvent en voyage dans le Sud-Est, à Nha Trang et dans les montagnes de Dalat, ou au bord de la mer à Vung Tau (Sud)… C’était très joyeux. Au Têt, le Nouvel an lunaire, je me souviens des marchés en fleurs, de l’ambiance festive dans les rues, des spectacles dans les quartiers commerçants… Les enfants avaient des habits neufs, des chaussures et bien sûr des lì xì, les traditionnelles (...)

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