À Delhi en Inde, une seule femme maîtrise le kabootar bazi, ou l'art de faire voler les pigeons

Dans les ruelles peuplées de la vieille ville de Delhi, une femme brave les traditions pour faire voler ses rêves. Shaheen Parveen est la seule kabootarbaaz – éleveuse de pigeons – dans un monde d’hommes.
À la tombée du jour, lorsque la lumière du soleil s'évanouit derrière les dômes d’Old Delhi, le ciel s'anime. Des centaines de pigeons s’élèvent au-dessus des toits, guidés par les sifflets et les cris des kabootarbaaz, les maîtres des airs. Le kabootar bazi est une tradition vieille de plusieurs siècles, qui trouve ses racines dans l'empire moghol, lorsque la noblesse faisait voler ses pigeons depuis les balcons de marbre. La BBC lui consacre aujourd'hui un article, en dressant le portrait de celle qui serait la seule femme à pratiquer cet art à Delhi.
Qu'est-ce que le kabootar bazi ?Parmi les silhouettes masculines qui peuplent les terrasses, une voix féminine, en effet, se distingue. C’est celle de Shaheen Parveen, unique femme de cette confrérie citadine qui s’occupe chaque jour de plus d'une centaine de pigeons. Elle les nourrit, les entraîne, les soigne. "Ils sont comme mes enfants", dit-elle au média britannique.
Le but du kabootar bazi ? Former un groupe de pigeons capables (...)