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65.000 Américaines ont dû poursuivre leur grossesse à la suite d’un viol

65.000 Américaines ont dû poursuivre leur grossesse à la suite d’un viol
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Les législateurs anti-avortement l’avaient pourtant assuré: l’abrogation de la jurisprudence Roe v. Wade, à savoir la fin du droit constitutionnel à l’interruption volontaire de grossesse (IVG), n’empêcherait pas les femmes violées d’en bénéficier. Dix-huit mois sont passés et, entre-temps, 64.565 des 520.000 femmes qui ont été violées sur cette période dans les quatorze États ayant interdit le droit à l’avortement sont tombées enceintes.

L’étude qui avance ces chiffres a été publiée mercredi 24 janvier 2024 dans la revue JAMA Internal Medicine. Les données récoltées s’étendent du mois de juillet 2022, date de l’annulation de Roe v. Wade qui garantissait aux femmes américaines l’accès à l’IVG, jusqu’au début de l’année 2024. Ces travaux ont été dirigés par le docteur Samuel Dickman, qui est également plaignant dans de nombreux procès contestant les restrictions à l’avortement dans l’État où il exerce, le Montana.

Parmi les quatorze États qui interdisent l’avortement, seuls quatre d’entre eux, l’Idaho, le Dakota du Nord, l’Indiana et la Virginie-Occidentale, ont instauré des exceptions en cas de viol. Bien que ces États fassent figure de cas isolés par rapport aux dix autres États n’en ayant pas prévu, l’étude révèle que ces dérogations sont particulièrement inefficaces. Dans le même temps où près de 65.000 femmes sont tombées enceintes à la suite d’un viol, seulement dix…

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