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Soldes 2025 : quand les rideaux de cabines sont défaillants, est-ce vraiment fortuit ?

Soldes 2025 : quand les rideaux de cabines sont défaillants, est-ce vraiment fortuit ?
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Alors que les soldes 2025 battent leur plein, de nombreux clients constatent que les rideaux des cabines d’essayage ne se ferment pas toujours correctement. Un détail qui interroge sur la véritable intention derrière ce désagrément récurrent.

Tl;dr

  • Cabines d’essayage souvent négligées dans la fast-fashion.
  • Intimité et confort inégaux selon les enseignes.
  • Le secteur évolue vers des expériences plus haut de gamme.

Les soldes d’été relancent le débat sur l’intimité en cabine

Le coup d’envoi des soldes d’été, ce mercredi 25 juin 2025, a remis sous les projecteurs une question à laquelle toute fashionista s’est confrontée : l’intimité en cabine d’essayage. Si la chasse aux bonnes affaires s’organise entre rayons surchargés et files interminables, c’est souvent derrière le rideau que l’expérience se complique.

Qu’on fréquente les allées d’un centre commercial à Rennes ou qu’on se presse dans un magasin de fast-fashion tel que Zara, H&M, Bershka ou Pull&Bear, le constat est partagé : fermer entièrement la cabine reste un défi dans certaines enseignes.

Cabines mal conçues : inconfort ou stratégie ?

Rideaux trop courts, portes trop basses, absence de cloison… Les clientes, comme Assya et Ania croisées chez Bershka, témoignent d’une gêne persistante. «Il y a plein de magasins où on n’arrive pas à fermer le rideau jusqu’au bout, comme Stradivarius», confie Assya, qui sollicite régulièrement sa copine pour veiller à sa tranquillité. Mais ce problème n’est pas isolé. À chaque marque son niveau d’exigence : chez H&M, l’espace semble soigneusement pensé pour préserver la confidentialité, tandis que chez Zara, un simple courant d’air suffit à entrouvrir le rideau récalcitrant.

Certains s’interrogent même sur l’intention réelle des enseignes. Est-ce le fruit d’un abandon stratégique ? Selon des spécialistes du design commercial interrogés, il y aurait bien une logique derrière cette relative négligence : aller vite, faire tourner les clients et limiter les coûts.

L’économie prime sur l’expérience client

La pandémie n’a fait qu’accélérer la tendance. Après le confinement, nombre de magasins ont laissé leurs cabines fermées ou sous-dotées en personnel. Le message implicite s’est imposé : «Essayez chez vous, vous avez 30 jours pour rapporter vos achats». Un principe désormais affiché partout dans la fast-fashion afin de réduire files d’attente et manutention.

Derrière cette orientation se cache une volonté claire : maîtriser les dépenses alors que le secteur du prêt-à-porter traverse une période critique — redressements judiciaires chez Naf Naf, Jennyfer, ou encore André. Résultat : peu d’investissement dans l’ergonomie des cabines. Les clients notent l’absence de sièges, de crochets pratiques ou même de personnel dédié.

Pour rendre plus lisibles ces différences majeures entre marques, voici quelques éléments observés :

  • Zara : rideaux difficiles à fermer complètement.
  • H&M : espace confortable et confidentialité assurée.
  • Bershka/Pull&Bear : intimité variable selon la configuration.

L’évolution vers une expérience plus soignée ?

Toutefois, certains experts remarquent un frémissement vers des cabines mieux pensées — surtout hors fast-fashion. Pour Caroline Roquigny (agence 3D) et Pierre-Edouard Milochau (Decodheure), on assiste progressivement à l’extension des codes du haut de gamme dans la conception des espaces d’essayage : matériaux choisis avec soin, miroirs connectés ou encore storytelling immersif.

Une mue inachevée mais attendue par les nouvelles générations, friandes de partage sur les réseaux sociaux… et toujours en quête du parfait selfie en cabine. Reste que pour nombre d’enseignes accessibles, cette révolution attendra encore un peu.

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