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Deux jeunes Belges poursuivis au Kenya pour braconnage massif de fourmis

Deux jeunes Belges poursuivis au Kenya pour braconnage massif de fourmis
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Deux jeunes Belges, âgés de 18 ans, sont actuellement en procès au Kenya pour avoir illégalement capturé des milliers de fourmis, provoquant un tollé parmi les défenseurs de l'environnement locaux.

Tl;dr

  • Deux Belges arrêtés au Kenya avec 5 000 fourmis reines.
  • Les insectes, d’une valeur de 7 700 dollars, destinés à la contrebande.
  • Affaire jugée le 7 mai, liée à la biopiraterie et potentiellement au financement du terrorisme.

Un étrange cas de contrebande

Le 23 avril 2025, une affaire insolite a secoué le Kenya, pays d’Afrique de l’Est. Deux ressortissants belges âgés de 18 ans ont été arrêtés et présentés devant la justice pour possession de 5000 fourmis reines.

Ces dernières, d’une valeur marchande estimée à 7 700 dollars, étaient destinées à être introduites illégalement sur les marchés exotiques en Europe et en Asie.

Les détails de l’affaire

Les suspects, identifiés comme Lornoy David et Seppe Lodewijck, ont été interpellés le 5 avril dans une auberge près du lac Naivasha. Selon l’acte d’accusation consulté par l’AFP, ils détenaient les insectes, dont l’espèce messor cephalotes, native de la région, dans 2 244 tubes d’essai.

Implication du Kenya Wildlife Service

Kenya Wildlife Service (KWS), l’agence nationale de conservation, a porté plainte contre les hommes, les accusant non seulement de « crime contre la faune sauvage », mais aussi de biopiraterie.

Ainsi, le tribunal a fixé la date du jugement au 7 mai. Les accusés ont plaidé coupable de possession, mais pas de trafic des insectes.

Une affaire plus complexe qu’il n’y paraît

Le jugement, initialement attendu ce mercredi, a été reporté en raison de « liens possibles de financement du terrorisme d’un accusé », d’après le KWS. Le professeur Erustus Kanga, directeur général du KWS, a souligné que cette affaire était bien plus qu’un simple trafic d’insectes.

« Nous voyons des organisations criminelles se diversifier, passant du braconnage traditionnel de l’ivoire à la capture de l’ensemble de notre biodiversité – des plantes médicinales aux insectes en passant par les micro-organismes », a-t-il déclaré.

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