Zara et H&M accusés de liens avec la déforestation illégale au Brésil

Selon une enquête de l'ONG Earthsight, les géants de la fast fashion seraient impliqués dans la déforestation de la région tropicale du Cerrado, en s'approvisionnant en coton sur place.
Tl;dr
- Le Cerrado brésilien touché par la déforestation illégale.
- Rapport d’Earthside accusant H&M et Zara de complicité.
- 816.000 tonnes de coton provenant d’entreprises controversées.
- Better Cotton certifie le coton comme “durable” malgré les accusations.
Le Cerrado brésilien en danger
Le Cerrado, cette savane brésilienne caractérisée par une faune et une flore d’une richesse indéniable, est aujourd’hui menacé. En cause, une déforestation illégale massive qui écorne l’image de ce précieux patrimoine naturel.
Accusations contre H&M et Zara
Dans un récent rapport, l’ONG britannique Earthside a mis en lumière l’implication des géants de la fast fashion, Zara et H&M, dans ce déboisement illégal. Leurs sous-traitants, accusés d’accaparement de terres et de corruption, sont liés à des activités de déforestation à grande échelle, mettant à mal l’écosystème du Cerrado.
❗️NEW REPORT OUT TODAY❗️
👚Fashion Crimes: The European Retail Giants Linked to Dirty Brazilian Cotton 🪡
Earthsight can reveal how clothes made from cotton are linked to land grabbing, deforestation, and human rights violations in Brazil.
Read here: https://t.co/8cVzDxeoNG pic.twitter.com/v2NkrjWThw
— Earthsight (@earthsight) April 11, 2024
Un parcours controversé pour le coton
Selon Earthside, deux des plus grandes entreprises agro-industrielles du Brésil, SLC Agrícola et le groupe Horita, sont responsables de la production de 816.000 tonnes de coton. Ce coton certifié «durable» par l’organisation Better Cotton, finit dans huit usines textiles d’Asie fournissant en partie Zara et H&M.
Pour un coton véritablement durable
Face à ces révélations, les entreprises ont réagi. Inditex, maison mère de Zara, demande une enquête indépendante, prenant “très au sérieux” ces accusations. De son côté, H&M n’a pas nié ses liens avec le groupe Horita et SLC, mais a plutôt souligné son engagement à s’approvisionner en matières premières de manière responsable.
Néanmoins, ce rapport met en lumière la nécessité d’une réforme dans les systèmes de certification du coton durable pour éviter que l’utilisation de ce label ne devienne un leurre. Ces révélations s’inscrivent dans le contexte de la nouvelle législation européenne imposant un “devoir de vigilance” aux entreprises, pour protéger l’environnement et les droits humains dans leurs chaînes de production.