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Wauquiez reprend son ascension, un oeil sur Matignon, l'autre sur 2027

Wauquiez reprend son ascension, un oeil sur Matignon, l'autre sur 2027
Publié le 25 août 2024 à 09:21, mis à jour le 25 août 2024 à 09:22

Paris (AFP) - De retour à l'Assemblée nationale, au centre des tractations avec les macronistes, déjà tourné vers 2027 ? Laurent Wauquiez effectue sa rentrée politique dimanche au mont Mézenc en Haute-Loire, avant une nouvelle semaine de négociations à l'Élysée qui pourraient déboucher sur la nomination d'un Premier ministre.

Environ 600 personnes, dont au moins 40 parlementaires, sont attendues pour cet événement de rentrée de la droite, aux confins de la Haute-Loire et de l'Ardèche.

Laurent Wauquiez a inauguré le rendez-vous en 2012.A l'époque, Nicolas Sarkozy, dont il était un jeune ministre, venait d'être battu par François Hollande.La droite quittait l'Élysée qu'elle occupait depuis 17 ans.Et préparait déjà activement son retour au pouvoir.

Douze ans plus tard, Les Républicains attendent toujours.Vidé de ses cadres dès 2017 par Emmanuel Macron, balayé en 2022 avec les 5% de Valérie Pécresse, l'héritier du parti gaulliste n'a cessé de voir ses rangs diminuer, y compris à l'Assemblée où, après la dissolution, il ne compte plus que 47 députés.

Habitué depuis des décennies à la guerre des chefs, l'UMP devenue LR a également vécu un nouvel épisode rocambolesque avec le départ...de son président, Eric Ciotti, nouvel allié du Rassemblement national.Les deux bords se disputent la possession légale du parti devant les tribunaux cet automne.

Mais la dissolution a remis comme jamais LR au centre du jeu: avec des troupes décimées à l'Assemblée, l'entente avec LR est devenue cruciale pour Emmanuel Macron, guère disposé à céder à la gauche qui revendique Matignon.

Cantonné dans sa région depuis 2019, Laurent Wauquiez est revenu au palais Bourbon où il s'est emparé du groupe, rebaptisé Droite républicaine.

Refusant toute coalition, mais également la "politique du pire" face à la perspective d'un gouvernement de gauche, LR a présenté un "pacte législatif" qui ouvre de nombreuses convergences avec les macronistes.

- Ni coalition ni participation -

Vendredi, invitée à l'Elysée dans le cadre des consultations menées par le président de la République pour désigner un nouveau Premier ministre, la droite a défendu cette position d'équilibriste.

"Nous avons dit clairement au président de la République que nous ne croyons pas à l'idée d'une coalition", a dit dimanche sur France Inter la députée LR du Doubs Annie Genevard.

"En revanche, (...) compte tendu de la situation de notre pays et du sens de la responsabilité qui doit habiter tous les politiques.On ne peut pas rester sourd à la contribution que les Républicains, la droite républicaine apporterait, apportera à la conduite des affaires publiques", a-t-elle défendu.

Laurent Wauquiez parviendra-t-il à contenir son camp derrière sa ligne ni coalition, ni participation ? Une partie de la droite est favorable à une alliance.Et plusieurs noms de leur galaxie circulent pour Matignon, de Xavier Bertrand à Michel Barnier en passant par Valérie Pécresse.

Mais pour Mme Genevard, il serait préférable que le futur locataire de Matignon ne soit pas "issu des partis politiques" de manière à "rassembler" le plus largement.

- Nouvelles consultations mardi ? -

Les tractations pour Matignon reprendront lundi.Emmanuel Macron recevra Jordan Bardella et Marine Le Pen pour le RN, puis Eric Ciotti, ainsi que les présidents du Sénat Gérard Larcher et de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet.

De nouvelles consultations pourraient être organisées mardi, en fonction du résultat de ce premier cycle de discussions, selon l'Élysée qui n'a pas donné de calendrier pour la nomination d'un chef de gouvernement, alors que celui de Gabriel Attal est démissionnaire depuis le 16 juillet.

De nombreuses voix pressent le chef de l'État de nommer rapidement un Premier ministre, alors qu'approchent la rentrée scolaire (2 septembre) et la présentation du budget.

Dans Le Parisien, Christian Estrosi (Horizons) demande à M. Macron de trancher "très rapidement" et de nommer un gouvernement "de gens d'expérience", de la droite aux sociaux-démocrates.

Emmanuel Macron doit également composer avec l'initiative prise samedi par Jean-Luc Mélenchon, qui a sommé le camp présidentiel et la droite de dire s'ils censureraient un gouvernement de gauche sans ministres insoumis, dont la présence est unanimement considérée comme un casus belli.

Sur France Inter, Mme Genevard a répondu par l'affirmative, soulignant qu'au-delà des "personnes", c'est le "projet" des Insoumis qui était "dangereux".

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