Vaccin ARN contre le Glioblastome : 4 patients voient leur vie prolongée

Les résultats d'une étude américaine révèlent que l'espérance de vie des patients souffrant d'un glioblastome pourrait s'améliorer grâce à un vaccin à ARN messager. Quelles autres maladies cette technologie pourrait-elle aider à combattre ?
Tl;dr
- Un vaccin pour traiter le glioblastome a été développé à l’Université de Floride.
- Le vaccin utilise une technologie similaire aux vaccins Covid-19 avec certaines innovations.
- Les tests ont montré une réponse immunitaire vigoureuse et une augmentation de l’espérance de vie.
- Les essais cliniques vont être élargis à l’avenir pour valider les premières conclusions.
Espoir pour les patients atteints de glioblastome
Un espoir pour les personnes atteintes de glioblastome, une forme agressive du cancer du cerveau, a émergé des laboratoires de l’Université de Floride.
Après sept années de travail acharné, ces chercheurs ont développé un vaccin thérapeutique qui pourrait prolonger l’espérance de vie de ces patients.
Une technologie à la pointe du progrès
Le vaccin, publié dans la prestigieuse revue Cell, utilise la technologie à ARN messager, similaire à celle de certains vaccins contre la Covid-19. Mais il se distingue par deux innovations majeures: l’intégration des cellules tumorales du patient pour un vaccin sur mesure et un mécanisme de distribution complexe récemment créé.
Le professeur Elias Sayour, auteur principal de l’étude, explique : “Au lieu d’injecter des particules uniques, nous injectons des groupes de particules qui s’enroulent les unes autour des autres comme des oignons.”
Résultats encourageants des premiers essais
Les premières expérimentations de ce vaccin sur des souris, des chiens et quatre patients ont montré une réponse immunitaire forte, capable de combattre ce type de cancer du cerveau.
Les dix chiens ont survécu en moyenne 139 jours, alors que leur survie est normalement estimée entre 30 et 60 jours. Chez les patients, l’espérance de vie a également été prolongée de quelques mois.
Prudence avant d’établir des conclusions définitives
Néanmoins, il est encore trop tôt selon les chercheurs pour tirer des conclusions définitives quant aux effets cliniques du vaccin. Des essais cliniques de phase I devraient démarrer dans les mois à venir et incluront jusqu’à 24 patients adultes et enfants.
La patience est de mise, mais l’espoir demeure pour les personnes touchées par cette terrible maladie. Le futur s’annonce donc porteur de belles promesses en matière de traitements contre le glioblastome.