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Une pilule découverte par des chercheurs pourrait favoriser la longévité et prolonger la vie

Une pilule découverte par des chercheurs pourrait favoriser la longévité et prolonger la vie
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Des chercheurs annoncent avoir identifié un médicament sous forme de comprimé qui pourrait allonger l’espérance de vie. Cette découverte ouvre la voie à de nouveaux espoirs pour ralentir le vieillissement et améliorer la santé à long terme.

Tl;dr

  • Deux médicaments imitent les effets de la restriction calorique.
  • Des essais sur l’humain sont en cours, résultats préliminaires attendus.
  • Les bénéfices et risques restent à confirmer chez l’homme.

Des médicaments pour prolonger la vie ?

Depuis des années, la quête pour ralentir le vieillissement mobilise la communauté scientifique. Les chercheurs se sont longtemps tournés vers des solutions aussi variées que les régimes hypocaloriques extrêmes ou les manipulations génétiques, avec des résultats souvent limités hors du laboratoire.

Aujourd’hui, une équipe de l’University of East Anglia’s School of Biological Sciences propose une piste nouvelle : et si deux molécules déjà prescrites pouvaient offrir un gain d’années sans chambouler nos habitudes ?

L’espoir suscité par la Rapamycine et la Metformine

Leurs travaux s’appuient sur plus de 160 études portant sur différents vertébrés — poissons, rongeurs, singes — pour examiner l’impact de la Rapamycine et de la Metformine. Ces médicaments, tous deux approuvés par la FDA, seraient capables d’imiter les effets biologiques du jeûne prolongé en influant sur certaines voies métaboliques. En clair, ils « trompent » nos cellules qui réagissent comme si elles manquaient constamment de calories.

Ce mécanisme a permis d’augmenter sensiblement l’espérance de vie chez des souris, parfois jusqu’à 30 %. Cependant, tout n’est pas si simple : il arrive aussi que les mêmes traitements réduisent l’espérance de vie dans certains cas — une réalité qui force à tempérer l’enthousiasme ambiant.

Qu’en est-il chez l’humain ? Premiers signaux et précautions

Pour le moment, rares sont les données humaines publiées. Pourtant, quelques essais cliniques évaluant de faibles doses de Rapamycine sont déjà lancés. Les scientifiques espèrent limiter ses effets secondaires bien connus — notamment son action immunosuppressive à hautes doses — tout en préservant ses promesses sur la longévité. Les premiers indices suggèrent une amélioration possible du système immunitaire ou des capacités de réparation cellulaire, mais rien n’est encore tranché.

À ce stade, plusieurs précautions s’imposent :

  • Rapamycine: efficace mais peut fragiliser le système immunitaire.
  • Metformine: plus sûre mais avec des effets moindres sur la longévité.
  • Difficile d’extrapoler les bénéfices observés chez l’animal à l’humain.

Avenir incertain mais recherche active

Si ces pilules suscitent autant d’intérêt auprès des spécialistes du « healthy aging », il faudra toutefois patienter avant d’envisager leur usage généralisé.

Comme le rappellent certains experts interrogés par The Guardian, seul le temps et des études cliniques rigoureuses permettront de trancher : « L’espoir est réel, mais il faut rester prudents tant que les preuves manquent. » Pour le moment donc, ces molécules relèvent davantage de la promesse que du remède miracle.

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