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Une nouvelle technologie de FIV offre aux parents le choix de l’apparence de leur futur enfant

Une nouvelle technologie de FIV offre aux parents le choix de l’apparence de leur futur enfant
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Une nouvelle technologie de procréation assistée donne désormais aux futurs parents la possibilité d’influencer l’apparence physique de leur enfant. Ce procédé innovant suscite autant d’espoirs que de questions éthiques et scientifiques.

Tl;dr

  • Un logiciel analyse le profil génétique des embryons FIV.
  • Jusqu’à 900 maladies et traits peuvent être évalués.
  • Des questions éthiques émergent sur le « bébé à la carte ».

Un tournant pour la procréation assistée

Depuis l’apparition de la fécondation in vitro dans les années 1970, un nombre croissant de femmes ont pu accéder à la maternité malgré des obstacles médicaux. L’histoire se souvient notamment de la naissance de Louise Brown en 1978, première « bébé-éprouvette ». Mais aujourd’hui, l’innovation ne se limite plus au simple fait de concevoir : une nouvelle étape vient d’être franchie avec l’introduction d’une technologie qui promet aux parents une vision détaillée du patrimoine génétique de leurs embryons.

Nucleus Genomics, pionnier du tri génétique

La société américaine Nucleus Genomics dévoile désormais un logiciel inédit d’optimisation génétique. Celui-ci permet aux parents ayant recours à la FIV de passer au crible jusqu’à vingt embryons issus de leur propre ADN, en analysant plus de 900 paramètres distincts. Selon l’entreprise, les utilisateurs peuvent ainsi détecter des risques pour des maladies comme le diabète, le cancer, ou encore les troubles cardiovasculaires. D’autres marqueurs sont inclus : capacité cognitive, risque de dépression ou d’anxiété, indice de masse corporelle et même facteurs liés au QI.

Processus et promesses du nouveau service

Concrètement, le parcours proposé par Nucleus Genomics se déroule en plusieurs étapes :

  • Dépôt des fichiers ADN issus d’embryons auprès du laboratoire.
  • Lancement d’analyses approfondies couvrant maladies et caractéristiques physiques.
  • Réception d’un rapport détaillé permettant de comparer les profils.

Les résultats vont jusqu’à proposer aux parents des choix sur des attributs tels que la couleur des yeux ou des cheveux. Le slogan affiché sur X (anciennement Twitter) ne cache pas l’ambition : offrir aux enfants « le meilleur départ possible dans la vie — avant même leur naissance ».

Sous tension : enjeux éthiques et débat sociétal

Pourtant, cette avancée soulève un flot d’interrogations. Choisir un embryon selon son profil génétique n’est pas anodin ; le spectre du « bébé à la carte » plane sur ce type d’innovation. Le fondateur, Kian Sadeghi, tout juste âgé de 25 ans, défend toutefois sa démarche auprès du Wall Street Journal : « C’est le même moteur que pour les tests ADN personnels : vivre mieux et plus longtemps. » Difficile cependant d’ignorer la frontière mouvante entre médecine préventive et sélection subjective.

Derrière cette révolution technologique, chacun pressent que nos sociétés devront bientôt arbitrer entre progrès médical et principes fondamentaux. Un équilibre délicat où science et éthique dialoguent… souvent à voix basse.

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