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Une habitude répandue au coucher pourrait favoriser le développement du cancer

Une habitude répandue au coucher pourrait favoriser le développement du cancer
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Selon plusieurs études récentes, une routine apparemment anodine adoptée par de nombreuses personnes avant de dormir pourrait favoriser le développement de certains cancers, alertant ainsi sur l’importance de prêter attention à nos habitudes du soir.

Tl;dr

  • Sommeil perturbé augmente le risque de cancer.
  • Lumière bleue nuit à la production de mélatonine.
  • Adopter une bonne hygiène du sommeil est essentiel.

Un risque sous-estimé : la lumière artificielle et le cancer

Dans nos sociétés modernes, rares sont ceux qui échappent à la lumière bleue des écrans ou à l’éclairage artificiel après la tombée du jour. Or, une récente étude remet en lumière un danger longtemps minimisé : l’exposition nocturne à ces lumières pourrait favoriser le développement de certains cancers.

En effet, notre rythme circadien, cette horloge interne réglant nos cycles biologiques sur 24 heures, s’avère particulièrement sensible aux signaux lumineux. La perturbation de ce rythme, notamment par l’usage intensif des écrans, compromet la régulation hormonale et aurait un impact direct sur la santé.

Mélatonine : un acteur clé trop souvent ignoré

C’est lorsque la nuit s’installe que le cerveau commence à produire la mélatonine, une hormone indispensable non seulement à l’endormissement mais aussi dotée de propriétés protectrices contre les tumeurs. Plusieurs travaux scientifiques ont ainsi démontré que l’exposition répétée à la lumière artificielle, surtout celle riche en bleu, réduit ou retarde cette production.

À titre d’exemple, une étude datant de 2005 relevait déjà une incidence bien plus élevée du cancer du sein dans les pays industrialisés, là où l’éclairage nocturne est omniprésent. Plus récemment encore, en 2021, des chercheurs ont établi un lien entre lumière artificielle et hausse du risque de cancer de la thyroïde.

Habitudes nocturnes et vulnérabilités accrues

Face à ces données, il apparaît que notre mode de vie moderne — rythmé par les notifications et les séries tardives — pèse lourd sur notre santé. Si les travailleurs de nuit figurent parmi les plus exposés en raison d’une perturbation chronique du rythme veille-sommeil, personne n’est épargné : même une exposition modérée aux écrans en soirée suffit à retarder le sommeil et affaiblir nos défenses naturelles.

Selon l’Organisation mondiale de la santé, le cancer touche aujourd’hui près d’une personne sur cinq au cours de sa vie ; chez les hommes comme chez les femmes, le manque chronique de sommeil s’impose désormais comme un facteur aggravant au même titre qu’une alimentation ultra-transformée ou la sédentarité.

Prévenir plutôt que subir : conseils pour mieux dormir

Pour limiter ces risques et préserver son capital santé, quelques mesures simples peuvent faire toute la différence :

  • Limiter l’usage des écrans au moins deux heures avant le coucher
  • Diminuer l’intensité des lumières après le crépuscule
  • S’en tenir à des horaires réguliers pour dormir
  • Recourir aux modes « nuit » ou lunettes ambrées pour filtrer la lumière bleue
  • S’assurer d’un environnement propice au repos : calme et obscurité totale sont vos alliés.

Dans ce contexte où chaque geste compte, revoir ses habitudes nocturnes semble plus que jamais pertinent pour réduire son exposition au risque cancéreux — et retrouver un sommeil réparateur, bienfaiteur oublié du quotidien moderne.

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