Un simple test sanguin pour suivre l’évolution de la thérapie du cancer du col de l’utérus

L'AIIMS révèle qu'un simple test sanguin permet de suivre efficacement l'évolution du traitement du cancer du col de l'utérus chez les patients.
Tl;dr
- Des chercheurs ont développé un test sanguin pour suivre l’efficacité de la thérapie contre le cancer du col de l’utérus.
- La technique utilisée, appelée PCR numérique en gouttelettes (ddPCR), permet de détecter l’ADN du HPV dans le sang.
- Cette méthode pourrait améliorer le suivi du traitement et prédire la réponse des patients.
Une avancée significative dans le suivi du cancer du col de l’utérus
Des chercheurs de l’All India Institute of Medical Sciences de Delhi viennent de faire une avancée significative dans le suivi du cancer du col de l’utérus. Ils ont mis au point un test sanguin simple qui permet d’évaluer l’efficacité de la thérapie. Cette découverte, publiée dans la revue Scientific Reports du groupe Nature, pourrait révolutionner la prise en charge de cette maladie.
La PCR numérique en gouttelettes : une technique prometteuse
La technique utilisée, la PCR numérique en gouttelettes (ddPCR), est connue pour sa précision. Elle permet de détecter et de quantifier l’ADN du HPV (Papillomavirus Humain) présent dans le sang des patients atteints de cancer du col de l’utérus. Les marqueurs du HPV, notamment l’ADN HPV libre de cellules, se révèlent prometteurs pour prédire l’évolution des cancers liés au HPV.
Cependant, « détecter ces marqueurs n’est pas facile, cela nécessite des méthodes très sensibles », soulignent les chercheurs. C’est là que la ddPCR entre en jeu : elle permet de « surveiller le traitement et prédire comment les patients pourraient y répondre, avant de commencer la thérapie et pendant le suivi ».
Un espoir pour les patientes atteintes de cancer du col de l’utérus
Dans le cadre de leur étude, les chercheurs ont collecté des échantillons de sang de 60 patientes atteintes de cancer du col de l’utérus, avant et trois mois après leur traitement. Des échantillons de 10 individus sains ont également été inclus comme témoins. Ils ont ensuite utilisé la ddPCR pour tester l’ADN libre de cellules extrait du plasma des patientes, afin de détecter la présence des types de HPV à haut risque, en particulier HPV16 et HPV18.
Un nouvel outil de diagnostic à la pointe de la technologie
Les résultats obtenus ont permis d’évaluer le potentiel de l’ADN du HPV comme marqueur pour surveiller le cancer du col de l’utérus. Cette technique plus sensible et précise que les méthodes traditionnelles pourrait être un outil de diagnostic majeur pour détecter les récidives asymptomatiques. Cette avancée est d’autant plus importante que le cancer du col de l’utérus est le quatrième cancer le plus courant chez les femmes dans le monde. En Inde, il a été à l’origine de 127 526 cas et 79 906 décès.
Cette découverte pourrait donc être une véritable lueur d’espoir pour les patientes atteintes de ce cancer, leur offrant un suivi plus précis et une meilleure évaluation de leur réponse au traitement.