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Un seul nutriment pourrait fortement diminuer le risque de crise cardiaque

Un seul nutriment pourrait fortement diminuer le risque de crise cardiaque
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Selon plusieurs études scientifiques récentes, l'adoption d'une alimentation riche en un nutriment spécifique contribuerait de manière significative à diminuer la probabilité de subir un infarctus, mettant ainsi en lumière son rôle clé dans la prévention cardiovasculaire.

Tl;dr

  • Sélénium alimentaire associé à moins de maladies cardiovasculaires.
  • Bénéfice optimal entre 55 et 145 µg/jour.
  • Excès ou supplémentation : effets incertains, prudence requise.

Un oligo-élément sous surveillance

Pourtant souvent éclipsé des débats sur la prévention cardiaque, le sélénium s’invite aujourd’hui au centre de l’attention scientifique. À la faveur d’une étude menée à grande échelle sur plus de 39 000 participants, grâce aux données américaines du NHANES (2003–2018), les chercheurs ont mis en lumière un lien inattendu entre cet oligo-élément et la santé cardiovasculaire. Mais pourquoi ce regain d’intérêt ? La réponse se trouve dans l’observation d’une corrélation inverse : lorsque l’apport quotidien en sélénium augmente – dans certaines limites – le risque d’événement cardiaque baisse.

L’équilibre, un enjeu central

Attention cependant à ne pas céder à une logique simpliste : le rapport entre consommation de sélénium et maladies cardiovasculaires n’est pas linéaire. Les résultats révèlent un effet protecteur maximal pour une consommation située entre 55 et 145 microgrammes par jour. En revanche, franchir la barre des 135 µg/jour semble annuler voire inverser ces bénéfices, soulignant que « trop » n’est jamais synonyme de « mieux ». Plusieurs éléments expliquent cette décision :

  • Le sélénium intervient dans les enzymes antioxydantes telles que la glutathion peroxydase.
  • Une carence accroît le stress oxydatif et détériore le profil lipidique.
  • L’excès peut engendrer des composés réactifs nocifs pour le cœur.

Nourriture plutôt que compléments

Contrairement à de nombreuses recherches qui évaluent les taux sanguins ou la supplémentation, cette étude privilégie la réalité de l’assiette. Près de 80 % du sélénium alimentaire est absorbé par l’organisme ; il apparaît donc plus pertinent de s’intéresser aux aliments riches en sélénium : noix du Brésil (à consommer avec modération), graines de tournesol, poissons, œufs ou céréales complètes. Les suppléments n’offrent pas les mêmes garanties et peuvent même s’avérer contre-productifs selon certains travaux.

Bénéfices nuancés selon le profil

Toutefois, la promesse d’un effet cardioprotecteur universel doit être tempérée. L’étude suggère que chez les personnes sans hypertension artérielle, l’apport adéquat en sélénium réduit davantage le risque cardiovasculaire ; pour celles souffrant déjà d’hypertension, cette relation paraît moins évidente. Cette nuance rappelle une évidence trop souvent oubliée : chaque organisme réagit différemment selon son histoire médicale et ses habitudes alimentaires. Au fond, si le rôle exact du sélénium reste à préciser, sa modération semble déjà une règle de bon sens validée par les données actuelles.

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