Un régime alimentaire pourrait freiner l’évolution du cancer, selon des spécialistes

Des experts révèlent qu’un certain régime alimentaire pourrait ralentir l’évolution du cancer. Cette découverte met en lumière le rôle potentiel de la nutrition dans la prise en charge de la maladie et ouvre de nouvelles perspectives thérapeutiques.
Tl;dr
- Un régime végétal riche en fibres améliore la santé métabolique.
- Bénéfices observés chez des patients à risque de myélome multiple.
- La diversité du microbiote intestinal est significativement renforcée.
Le rôle décisif de l’alimentation face au cancer
Difficile d’ignorer le poids du cancer dans les statistiques mondiales : près de 10 millions de décès en 2020, et selon l’Organisation mondiale de la santé, une personne sur cinq y sera confrontée au cours de sa vie. Dans cette lutte, un nouvel espoir semble poindre du côté de l’assiette.
Une récente étude pilote menée par des chercheurs du Memorial Sloan Kettering Cancer Center met en lumière les effets notables d’un régime végétal riche en fibres sur la santé métabolique, la diversité du microbiote intestinal et certains marqueurs inflammatoires.
Cibler le myélome multiple grâce à la nutrition
Si les chiffres impressionnent, ce sont surtout les populations à risque qui retiennent l’attention. Le myélome multiple, deuxième cancer du sang le plus fréquent, s’accompagne souvent d’états précancéreux difficiles à anticiper.
Selon l’équipe dirigée par la diététicienne clinicienne Francesca Castro, une alimentation axée sur les plantes pourrait freiner l’évolution vers la maladie. La chercheuse précise ainsi : «Nos résultats soulignent l’importance d’améliorer la qualité alimentaire dès les premiers stades, offrant des pistes pour orienter de futurs essais cliniques.»
Méthodologie et résultats probants
Vingt patients présentant un indice de masse corporelle élevé et des signes précancéreux ont participé à un protocole strict : douze semaines d’un menu majoritairement composé de fruits, légumes, noix, graines, céréales complètes et légumineuses — excluant produits animaux, sucres ajoutés ou aliments ultra-transformés.
Suivis pendant un an avec un accompagnement nutritionnel personnalisé, ces participants ont vu leur apport calorique provenant d’aliments végétaux riches en fibres bondir de 20 % à 91 %. Parmi eux :
- Baisse médiane de l’IMC de 7 %
- Soutien du poids perdu après un an
- Stabilisation voire ralentissement de la progression vers le myélome chez certains patients
Nourrir le microbiote pour renforcer la prévention
Au-delà du simple chiffre sur la balance, c’est toute la dynamique immunitaire et métabolique qui semble bénéficier d’une telle approche. Le Dr Urvi A. Shah, principale investigatrice de l’étude, avance que «notre analyse globale montre qu’une alimentation végétale peut aussi réduire le risque cardiovasculaire ou diabétique tout en donnant aux patients une certaine maîtrise sur leur parcours santé.»
Un message qui s’adresse aussi au grand public : augmenter son apport quotidien en fibres – même progressivement – pourrait contribuer à une meilleure prévention globale. Ajouter un fruit après le repas ou troquer une céréale raffinée contre une complète : parfois, il suffit d’un petit pas pour engager un vrai changement.
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