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Un Français encourt la peine capitale en Malaisie pour usage et possession de cannabis

Un Français encourt la peine capitale en Malaisie pour usage et possession de cannabis
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Un ressortissant français est actuellement jugé en Malaisie, où il encourt la peine capitale après avoir été arrêté pour possession et usage de cannabis, une infraction sévèrement punie dans ce pays d’Asie du Sud-Est.

Tl;dr

  • Tom Félix risque la peine de mort en Malaisie.
  • Procès suspendu, verdict attendu ultérieurement.
  • Soutien diplomatique et appels à l’indulgence judiciaire.

Un Français jugé en Malaisie : un procès sous haute tension

Au nord-ouest de la Malaisie, sur l’île de Langkawi, l’avenir de Tom Félix se joue depuis ce lundi 16 juin. Accusé de détention et trafic de stupéfiants, ce Français de 34 ans encourt la peine capitale, une perspective qui glace sa famille et inquiète au plus haut point les autorités françaises.

Diplômé en aquaculture et biologie marine, ancien cadre chez Veolia, il s’apprêtait à ouvrir un restaurant lorsqu’il a été arrêté le 9 août 2023 dans la maison d’un associé local. Là, la police a mis la main sur plusieurs centaines de grammes de cannabis dans les parties communes, ce qui a mené à son interpellation ainsi qu’à celle de son partenaire malaisien.

Un procès marqué par l’incertitude et les zones d’ombre

L’ouverture du procès devant la Haute cour criminelle d’Alor Setar s’est rapidement heurtée à des obstacles. Suspendues dès la fin de matinée pour cause d’éléments manquants apportés par un témoin, les audiences doivent reprendre le lendemain avec le même témoin clé. L’issue reste en suspens, le verdict n’étant pas attendu avant plusieurs jours. Pendant ce temps, Tom Félix continue de nier farouchement toute implication dans cette affaire.

Sa famille affirme que son associé l’a « disculpé » au cours de l’enquête — une déclaration restée lettre morte pour la police locale. Les conditions « terribles » de détention dénoncées par ses proches ainsi que par ses avocats alimentent l’inquiétude autour du sort du jeune homme.

Pénalités extrêmes et espoir diplomatique

Les enjeux ne sauraient être plus dramatiques : outre la possible peine de mort, Tom Félix encourt jusqu’à 104 années cumulées derrière les barreaux, assorties d’une lourde amende et même de coups de bâton. Or, si aucune exécution n’a été menée en Malaisie depuis 2018, la législation demeure inflexible dès lors que certaines quantités sont atteintes. Désormais, seule la discrétion du juge pourra éviter le pire.

Sous pression familiale et médiatique, le dossier a fini par mobiliser les plus hautes instances françaises : fin mai, les parents du prévenu ont obtenu audience auprès du président Emmanuel Macron. À leur sortie, ils rapportaient : « Il nous a entendus… il allait tout mettre en place pour que Tom soit libéré ».

Mobilisation internationale et regard sur la peine capitale

Face à cette situation extrême, plusieurs voix s’élèvent. Le directeur général d’ECPM, Raphaël Chenuil-Hazan, plaide lui aussi pour que le juge malaisien use pleinement de son pouvoir discrétionnaire afin d’écarter une condamnation fatale — rappelant qu’au moins quatre autres Français affrontent actuellement une condamnation à mort dans différents pays.

Parmi les faits saillants à retenir :

  • Détention et trafic de stupéfiants : sanctions redoutables.
  • Mobilisation politique et associative inédite.
  • Système judiciaire malaisien scruté par l’opinion internationale.

Le procès reprendra sous peu avec tous les regards tournés vers Alor Setar – chacun espérant entrevoir un signe d’espoir pour Tom Félix.

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