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Tout savoir sur les larves buccales : origines, signes, prévention et traitements

Tout savoir sur les larves buccales : origines, signes, prévention et traitements
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Les larves buccales, un phénomène rare mais préoccupant, résultent de la présence d’œufs de mouches dans la cavité orale. Découvrons les principales causes, les signes à surveiller, ainsi que les méthodes de prévention et d’intervention médicale.

Tl;dr

  • Infestation buccale rare due à des larves d’insectes.
  • Pauvre hygiène et plaies favorisent l’infection.
  • Soin médical indispensable pour éviter complications graves.

Une pathologie méconnue : l’invasion des larves dans la bouche

Le phénomène, bien que rare, mérite d’être connu : la myiase orale, ou infestation de la bouche par des larves d’insectes, inquiète en raison des complications sérieuses qu’il peut entraîner. Loin d’être une simple curiosité entomologique, cette affection peut toucher aussi bien les humains que les animaux, dès lors que certaines conditions sont réunies.

Facteurs favorisants et zones à risque

Dans la plupart des cas, cette infection se développe chez des individus présentant une santé fragile ou une hygiène bucco-dentaire insuffisante. Les régions tropicales et subtropicales, où la chaleur et le manque de salubrité sont plus fréquents, constituent un terrain propice à ces parasites. Plusieurs situations exposent davantage au risque : dépendance à l’alcool ou aux substances illicites, extraction dentaire non soignée, troubles psychiatriques ou respirer par la bouche pendant le sommeil. En somme, tout ce qui facilite la présence de tissus morts ou lésés attire immanquablement les mouches adultes venues pondre leurs œufs dans la cavité buccale.

Symptômes révélateurs et évolution de l’infestation

Les signes avant-coureurs ne trompent pas toujours : démangeaisons persistantes, sensation inhabituelle de fourmillements dans la bouche ou difficultés à avaler sont fréquemment rapportés. À cela peuvent s’ajouter :

  • Mauvaise haleine liée à la décomposition tissulaire ;
  • Gonflements douloureux autour des gencives ;
  • Saignements occasionnels ou ulcères ;
  • Sensations de mouvements internes provoquées par l’activité larvaire.

Progressivement, les tissus atteints peuvent nécroser sous l’action vorace des larves – principalement issues de différentes espèces telles que le Screwworm Fly, le Botfly ou encore le Tumbu Fly. Chez les sujets concernés, une prise en charge rapide reste essentielle pour éviter toute aggravation.

Soutenir et traiter : quelles solutions ?

Dès l’apparition du moindre symptôme suspect, consulter un spécialiste s’avère impératif. La prise en charge passe généralement par une extraction chirurgicale minutieuse des larves suivie de traitements antibiotiques pour juguler l’infection bactérienne associée. Dans certains cas sévères, des interventions plus lourdes seront nécessaires afin d’assurer que plus aucune larve ne subsiste. Des substances locales permettant d’attirer les parasites vers la surface sont parfois utilisées en complément.

Si la myiase orale demeure marginale sous nos latitudes, elle illustre crûment les conséquences dramatiques d’une négligence buccale et d’un accès limité aux soins – deux réalités qui persistent dans nombre de régions du monde.

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