Surprise au Bundestag : Friedrich Merz échoue à décrocher la chancellerie dès le premier tour

En Allemagne, les députés ont refusé d'accorder la majorité à Friedrich Merz lors du premier tour du scrutin pour l'élection au poste de chancelier, créant une surprise politique majeure outre-Rhin et laissant planer l’incertitude sur la suite du processus.
Tl;dr
- Friedrich Merz échoue au premier vote des députés.
- Un second tour déterminera son accession à la chancellerie.
- Ses priorités : redresser l’Allemagne et resserrer les liens européens.
Un revers inattendu pour Friedrich Merz
Ce mardi 6 mai 2025, l’Allemagne a été le théâtre d’un événement politique d’envergure : le conservateur Friedrich Merz (CDU) n’a pas réussi à convaincre la majorité absolue des 630 élus du Reichstag, lors du scrutin crucial pour l’élection du prochain chancelier.
Malgré un accord fraîchement signé avec les sociaux-démocrates (SPD), un soutien qui paraissait pourtant lui ouvrir grand les portes du pouvoir, ce premier vote s’est soldé par un échec.
Vers un deuxième tour décisif
La suite ? Un second tour de vote imminent, lors duquel une majorité simple suffira à propulser Merz à la tête du gouvernement fédéral. Cette procédure, loin d’être inédite en Allemagne, rappelle combien la formation de coalitions demeure complexe dans le système parlementaire allemand.
Les yeux restent donc rivés sur Berlin où l’incertitude politique persiste, alors que l’après-Olaf Scholz, battu lourdement en février sur fond de tensions budgétaires au sein de sa coalition, semble se dessiner.
Nouvelles priorités pour l’Allemagne
Si le scrutin tourne en sa faveur, Friedrich Merz entend bien « faire avancer l’Allemagne en ces temps de grande incertitude ». Son programme est explicite : restaurer la fierté nationale face à une crise industrielle sans précédent, aggravée par les menaces d’une potentielle guerre commerciale menée par l’administration Trump. Il place également en haut de ses priorités la consolidation du « leadership européen », en misant sur un rapprochement marqué avec Paris et Varsovie.
Sa volonté affichée de renforcer la coopération européenne se traduira dès mercredi par une visite officielle à Paris auprès d’Emmanuel Macron, suivie d’un déplacement à Varsovie. Le nouveau chef conservateur mise ainsi sur un réseau diplomatique solide pour relancer le moteur franco-allemand.
Dépenses militaires inédites et soutien à l’Ukraine
Autre promesse phare : un plan massif de réarmement national de plusieurs centaines de milliards d’euros – une première depuis des décennies – couplé à un assouplissement temporaire des très strictes règles budgétaires allemandes. Par ailleurs, soutien militaire à l’Ukraine, y compris une ouverture à la livraison conditionnelle de missiles Taurus malgré les menaces russes, figure parmi ses axes majeurs.
Parmi ses mesures clés :
- Dépenses militaires exceptionnelles
- Soutien indéfectible à l’Ukraine
- Pilotage affirmé du projet européen
Dans ce contexte mouvant et sous tension, le parcours politique de Friedrich Merz sera scruté jusque dans ses moindres détails ces prochains jours.
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