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Somnifères : des boîtes bientôt allégées en nombre comprimés pour limiter leur usage

Somnifères : des boîtes bientôt allégées en nombre comprimés pour limiter leur usage
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Les boîtes de somnifères vont prochainement contenir un nombre réduit de comprimés. Cette mesure, annoncée par les autorités sanitaires, vise à limiter les risques liés à l’usage prolongé et à mieux encadrer la consommation de ces médicaments.

Tl;dr

  • Moins de comprimés dans les boîtes de benzodiazépines.
  • Réduction du risque de dépendance et d’usage prolongé.
  • L’ANSM cible le mésusage dans l’insomnie.

Des boîtes allégées pour un usage plus encadré

Dès ce lundi, une décision qui pourrait modifier la pratique médicale quotidienne s’impose : l’Agence nationale de la sécurité du médicament (ANSM) exige une réduction significative du nombre de comprimés dans les nouvelles boîtes de médicaments de la classe des benzodiazépines destinées à l’insomnie.

Les laboratoires concernés – ceux commercialisant la zopiclone, le zolpidem et le nitrazépam – devront désormais fournir des conditionnements ne dépassant pas cinq à sept comprimés, soit juste de quoi couvrir un traitement d’une semaine.

Mieux prévenir le risque de dépendance

La question du mésusage persistant de ces traitements préoccupe depuis longtemps les autorités sanitaires françaises. Un point crucial est mis en avant par l’ANSM : « Diminuer le nombre de comprimés dans les boîtes, c’est réduire le risque d’utilisation prolongée et donc celui de dépendance ». Ce resserrement du conditionnement vise ainsi à freiner la banalisation des prescriptions longues, souvent sources d’accoutumance.

Les professionnels de santé sont donc invités à limiter leurs ordonnances à la durée minimale efficace. Une mesure jugée nécessaire alors que le lien entre la durée du traitement et la probabilité de dépendance est aujourd’hui clairement établi.

Benzodiazépines : efficacité limitée et risques bien réels

Rappelons-le : ces substances traitent uniquement les symptômes des troubles du sommeil, sans jamais s’attaquer aux causes profondes. L’ANSM, soucieuse d’éviter tout relâchement, précise que « ces benzodiazépines ne doivent être prescrites que pendant une courte durée, de quelques jours à trois semaines, en raison du risque de dépendance, du risque d’effets pouvant altérer la conduite, mais également de troubles de la mémoire et de chute ».

Les dangers ne se limitent pas à l’addiction. Parmi les effets indésirables figurent notamment :

  • Troubles cognitifs et mnésiques
  • Sédation diurne impactant la vigilance au volant
  • Chutes chez les personnes âgées ou fragiles

Médecins et pharmaciens sollicités pour une dispensation plus responsable

Face à ces enjeux, l’agence insiste sur son message auprès des praticiens comme des pharmaciens : prescription limitée dans le temps et délivrance des petits conditionnements dès que possible. Difficile d’ignorer cette recommandation alors que près d’un million de Français consommeraient régulièrement ces médicaments pour dormir. Reste à voir si ce virage suffira à enrayer durablement le recours excessif aux benzodiazépines.

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