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Samuel Paty: le collège de l'enseignant assassiné a officiellement pris son nom

Samuel Paty: le collège de l'enseignant assassiné a officiellement pris son nom
Publié le , mis à jour le

Conflans-Sainte-Honorine (France) (AFP) - Le collège de Conflans-Saint-Honorine (Yvelines), où enseignait Samuel Paty, assassiné par un islamiste radical tchétchène, a officiellement pris son nom vendredi après-midi en présence notamment d'une de ses soeurs et de la ministre de l'Education nationale.

Une plaque portant le nom de l'enseignant d'histoire-géographie assassiné en octobre 2020 a été dévoilée à l'intérieur de la cour de l'établissement, précédemment appelé collège du Bois d'Aulne, à cette occasion. 

Auparavant, dans le vaste hall au plafond géométrique où les collégiens se sont sagement installés avec leurs sacs à dos, la principale Marianne Viel, la ministre de l'Education nationale Elisabeth Borne et Gaëlle Paty se sont entre autre exprimées pour louer l'action éducative de Samuel Paty et appeler à faire vivre les "valeurs de la République".

Ce changement de nom "est le symbole d'une promesse que ni l'oubli, ni la peur, ni la violence ne l'emporteront", a déclaré Elisabeth Borne devant un parterre de collégiens, d'enseignants, de personnels de l'Education nationale, d'élus et d'officiels. 

Une chorale de collégiens a ensuite interprété "Il changeait la vie" de Jean-Jacques Goldman. 

"Après le Bois d'Aulne, Samuel Paty, c'est donc le nom de la vie qui continue malgré la mort, au-delà de la mort", a déclaré une enseignante, lisant un texte composé avec ses collègues. 

"C'est le nom de la transmission à la jeunesse, de l'espoir envers les générations futures, c'est désormais le nom de notre collège et nous l'écrirons sur son fronton, à côté des mots +Liberté, égalité et fraternité+", a-t-elle conclu, émue.

Le collège avait proposé en septembre ce changement de nom, une décision approuvée par le conseil municipal puis par le département.

Samuel Paty, professeur âgé de 47 ans, a été poignardé puis décapité le 16 octobre 2020 par Abdoullakh Anzorov, un réfugié d'origine tchétchène.

Le jeune homme de 18 ans, musulman radicalisé, lui reprochait d'avoir montré en classe des caricatures de Mahomet. Avant d'être tué par la police, il avait revendiqué son geste en se félicitant d'avoir "vengé le prophète".

Le maire de Conflans-Sainte-Honorine, Laurent Brosse, avait indiqué en octobre, après le vote du conseil municipal, avoir souhaité attendre que tous les collégiens ayant connu Samuel Paty aient quitté l'établissement avant de rebaptiser le collège, ce qui est le cas depuis fin juin 2024.

"Je pense qu'aujourd'hui (...) il faut qu'on arrive à construire des choses concrètes pour les jeunes" et "que le nom de Samuel devienne le symbole d'autre chose qu'un drame", a déclaré Gaëlle Paty à la presse à l'issue de l'inauguration.

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