Réforme du scrutin municipal en 2026 : Tensions et divisions dans les grandes villes

Pourquoi la réforme du système électoral dans plusieurs grandes villes pour les élections municipales de 2026 suscite-t-elle une large inquiétude et provoque-t-elle une division significative ?
Tl;dr
- Examen de la réforme de la loi PLM à l’Assemblée le 7 avril 2025.
- La réforme pourrait changer le mode de scrutin à Paris, Lyon et Marseille.
- Le texte suscite la division et des critiques parmi les politiques.
Un nouveau regard sur la loi PLM
Le 7 avril 2025 marque un jour important pour les villes de Paris, Lyon et Marseille. En effet, l’Assemblée Nationale commence l’examen d’une réforme majeure de la loi PLM, une loi qui a établi un mode de scrutin distinct pour ces trois métropoles (Paris, Lyon, Marseille) depuis le 31 décembre 1982.
Potentiel bouleversement politique
À l’approche des élections municipales de 2026, cette réforme pourrait radicalement transformer le paysage politique. Le texte en question propose, entre autres, de diviser le scrutin en deux parties distinctes, l’une pour élire les conseillers d’arrondissement ou de secteur, l’autre pour ceux du conseil municipal. De plus, il envisage de réduire la prime majoritaire à 25%, contre 50% actuellement.
« Si une liste obtient la majorité absolue au premier tour, il lui est attribué un nombre de sièges égal à la moitié des sièges à pourvoir. Les autres sièges sont répartis entre toutes les listes à la représentation proportionnelle à la plus forte moyenne. » précise le Ministère de l’Intérieur.
Des critiques fusent de toutes parts
Malgré ces changements potentiels, le texte est loin de faire l’unanimité. Ses détracteurs dénoncent une réforme « précipitée », créant une exception concernant la prime majoritaire et laissant de nombreux sujets dans l’ombre. Parmi les voix discordantes, on retrouve notamment Anne Hidalgo, la maire de Paris, qui qualifie la réforme de « régression démocratique ».
En outre, le gouvernement semble également divisé sur cette question. Alors que le Premier ministre François Bayrou approuve le texte, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, se montre beaucoup moins enthousiaste. De même, l’adoption du texte par le Sénat semble peu probable.
L’indifférence des villes concernées ?
Les villes concernées par cette réforme semblent également divisées. À Paris, la droite est partagée sur la question. À Lyon, les élus semblent indifférents, sauf sur la question de trois scrutins en une seule journée et celle du calendrier serré que cela induit. Enfin, à Marseille, le président Renaissance de la région Paca, Renaud Muselier, condamne « un tripatouillage électoral de certains Parisiens ».
Malgré les controverses, l’examen du texte continue. Les prochains jours seront décisifs pour l’avenir politique de ces trois grandes villes françaises.
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