logo 24matins

Produits laitiers : Les vertus du skyr remises en cause

Produits laitiers : Les vertus du skyr remises en cause
Publié le

L’association de consommateurs UFC-Que choisir a publié une note sur ce produit laitier islandais de plus en plus présent sur les tables françaises.

On le trouve décliné de multiples façons : à la vanille, nature, coco, bio, sur lit de fruits… Lui, c’est le skyr, un produit laitier islandais de la même famille que le yaourt et dont le succès en France est croissant. Ce qui ne change pas en revanche, c’est la promesse d’un produit riche en protéines et pauvres en matières grasses.

Seulement pour l’UFC-Que choisir, ces serments sont loin d’être à la hauteur.

“Le skyr, une arnaque à l’islandaise ?”

Dans une note publiée le 2 novembre et sous le titre Le skyr, une arnaque à l’islandaise ?, l’association de défense des consommateurs raye quelque peu le vernis marketing. Elle remarque déjà que la spécialités est commercialisée “entre 3 et 6 fois plus cher qu’un fromage blanc allégé”.

Et sa composition ne justifie pas à elle seule cette différence, la quantité de protéines supérieure en effet à celle de 30% à un fromage blanc allégé, ne bénéficie pas ou très peu à une personne en bonne santé. Interrogé par l’UFC-Que choisir, Walrand, chercheur en nutrition humaine à l’Inrae, avance que “La grande majorité des Français, y compris les végétariens, ingèrent largement assez de protéines”. En revanche, les seniors peuvent en tirer profit.

Un réel effet coupe-faim ?

Pour les spécialistes, l’effet coupe-faim des produits protéinés n’a jamais été “clairement démontré”. Et les skyrs n’apportent “que 2 ou 3 g de plus que la moyenne des fromages blancs allégés”. Le taux serait ainsi insuffisant pour “avoir un effet sur la satiété”, d’après les spécialistes.

Autre point discuté, celui de la consistance, de la texture. Plus épaisse par la présence des protéines, elle est ainsi “consommée en plus petites quantités”, indique un expert de l’université de Wageningue aux Pays-Bas.

Ainsi, le taux de protéines ingérées par les consommateurs n’est pas nécessairement plus élevé qu’avec un fromage blanc ou yaourt traditionnel.

Publicité

À lire aussi sur 24matins:

Accessibilité : partiellement conforme