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Première mondiale: le Danemark va taxer les flatulences du bétail

Première mondiale: le Danemark va taxer les flatulences du bétail
Publié le 28 juin 2024 à 11:00, mis à jour le 28 juin 2024 à 09:01

Les éleveurs sont prévenus : dès 2030, ils devront s'acquitter d'une taxe sur les émissions de gaz à effet de serre produites par leurs vaches, moutons et porcs. Comment anticipent-ils cette nouvelle contrainte financière?

Tl;dr

  • Dès 2030, le Danemark va taxer les éleveurs pour les émissions de gaz à effet de serre.
  • L’agriculture au Danemark est notamment responsable du réchauffement climatique à cause du méthane émis par les animaux.
  • Les revenus de la taxe serviront à soutenir la transition verte du secteur.
  • La taxe a été qualifiée de “compromis historique” par la Société danoise pour la conservation de la nature.

L’élevage danois face au défi climatique

Dans une démarche audacieuse et pionnière à l’échelle mondiale, le Danemark a décidé de faire face à l’un de ses principaux émetteurs de gaz à effet de serre : l’agriculture.

A partir de 2030, une taxe sera imposée aux éleveurs pour les émissions de leurs bovins, ovins et porcs, d’après les informations fournies par l’agence AP le mercredi 26 juin.

Une taxe pour le climat : la méthode danoise

Le méthane, gaz émanant des animaux d’élevage via les rots et flatulences, contribue à l’effet de serre 80 fois plus que le dioxyde de carbone sur une période de 20 ans. Cette nouvelle taxe ambitionne donc de réduire les émissions de 70% par rapport aux niveaux de 1990 d’ici à 2030.

Comment cela fonctionnera-t-il concrètement ? D’après Jeppe Bruus, le ministre de la Fiscalité, les éleveurs danois devront s’acquitter de 300 couronnes (soit environ 27 euros) par tonne d’équivalent CO2 à partir de 2030. Ce montant sera progressivement augmenté jusqu’à atteindre 750 couronnes (environ 66 euros) en 2035.

Une révolution pour l’agriculture danoise ?

“Nous écrivons un nouveau chapitre de l’histoire de l’agriculture danoise”, déclare fièrement le ministre de l’agriculture, Jacob Jensen. Les revenus tirés de cette taxe serviront à alimenter un fonds dédié à la transition écologique du secteur de l’élevage pendant au moins deux années. Ainsi, même si cette mesure est lourde pour les agriculteurs, elle compte également sur leur participation active pour concevoir un futur plus durable.

Le consensus pour parvenir à cette taxe révolutionnaire a été obtenu à la suite de négociations avec les agriculteurs, l’industrie et les syndicats.

Cette taxe est d’ores et déjà considérée comme un “compromis historique” par la Société danoise pour la conservation de la nature. Le défi est désormais de montrer au reste du monde que l’agriculture peut être partie intégrante de la solution au réchauffement climatique, et non un frein.

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