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Pesticides : trois aubergines sur quatre contaminées dans ce pays européen, selon une récente enquête

Pesticides : trois aubergines sur quatre contaminées dans ce pays européen, selon une récente enquête
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Une récente étude révèle qu’une large majorité des aubergines cultivées dans ce pays européen contiennent des résidus de pesticides. Plus précisément, trois fruits sur quatre présenteraient ces traces, soulevant des questions sur la sécurité alimentaire locale.

Tl;dr

  • 75 % des aubergines espagnoles contiennent des pesticides.
  • La production locale reste moins contaminée que l’importée.
  • Manger bio, local et laver soigneusement limite les risques.

Pesticides dans les aubergines : l’inquiétude grandit

Les beaux jours ramènent sur les étals leurs lots de fruits et légumes d’été, adulés pour leurs vertus. Pourtant, derrière cette image saine, un constat dérangeant émerge : selon une récente enquête, jusqu’à 75 % des aubergines produites en Espagne comporteraient des résidus de pesticides.

Ce chiffre, bien supérieur à celui observé en France (52 %), ravive la méfiance de consommateurs français, à l’image de Karole, 73 ans, qui a choisi de bannir les produits venus d’Espagne. Sur les réseaux sociaux, les vidéos montrant d’imposantes pulvérisations en serre ne font qu’exacerber cette défiance.

Produits importés : un risque plus élevé ?

Dans le détail, l’étude ayant porté sur plus de 4 000 échantillons révèle que la contamination n’est pas uniforme. Pour certains légumes – artichauts, concombres ou courgettes – la France s’en sort mieux que son voisin ibérique : par exemple, 83 % des courgettes espagnoles présentaient des résidus contre seulement 34 % des françaises.

La proximité extrême des cultures et l’usage intensif de traitements phytosanitaires dans le sud de l’Espagne expliquent ce déséquilibre. Si la production nationale apparaît un peu plus maîtrisée, elle demeure loin d’être irréprochable.

Une vigilance nécessaire aussi côté français

Car il faut le rappeler : même sur le territoire français, la contamination reste préoccupante. Un quart des artichauts français testés recelaient encore des substances classées dangereuses comme l’acétamipride, un insecticide néonicotinoïde autorisé par dérogation.

En 2019, tous les échantillons de cerises et pêches françaises analysées affichaient eux aussi des traces toxiques. Pire encore pour certains agrumes importés d’Afrique du Sud, du Maroc ou du Pérou : les niveaux dépassaient parfois ceux relevés en Espagne.

Comment réduire l’exposition aux pesticides ?

Face à cette réalité troublante, quelles solutions adopter ? Jonathan Chabert, représentant de la Confédération paysanne, rappelle que si les législations agricoles sont proches entre pays européens, ce sont surtout les pratiques qui varient selon contexte et climat. Il insiste sur la nécessité d’une coordination européenne pour sortir progressivement des pesticides de synthèse, tout en assurant un revenu aux agriculteurs.

Concrètement, plusieurs gestes simples permettent déjà de limiter les risques :

  • Miser sur le bio et privilégier fruits et légumes locaux ou de saison (rayon de 100 à 250 km).
  • Laver deux fois les produits – idéalement avec brosse à légumes et vinaigre blanc – ou encore éplucher avant consommation.
  • Cuisiner varié : opter l’hiver pour poireaux, choux ou carottes et conserver certains produits frais au congélateur.

Des habitudes qui peuvent paraître anodines mais contribuent, à leur échelle, à protéger notre santé tout en soutenant une agriculture plus vertueuse.

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