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Paris: l'évacuation des quais de jeunes migrants "peut avoir lieu", selon la préfecture

Paris: l'évacuation des quais de jeunes migrants "peut avoir lieu", selon la préfecture
Publié le , mis à jour le

Paris (AFP) - L'évacuation de jeunes migrants installés sous des tentes sur les quais de la capitale depuis leur expulsion de la Gaîté lyrique "peut avoir lieu", a assuré la préfecture de police de Paris à l'AFP dimanche, après une décision du tribunal administratif.

"Nous sommes confirmés et l'évacuation peut avoir lieu", a expliqué la préfecture de police à l'AFP.

"Le juge mentionne que l'installation de tentes sur les quais de Seine constitue par elle-même un risque pour la sécurité de leurs occupants comme des passants et que les conclusions présentées contre le préfet de police tendant à l'évaluation de vulnérabilité sont mal dirigées alors qu'au demeurant la PRIF (préfecture d'Île-de-France, NDLR) a prévu un dispositif lors de l'évacuation de la Gaîté lyrique", a-t-elle poursuivi.

Le 18 mars, les forces de l'ordre étaient intervenues à la Gaîté lyrique, une salle de spectacle municipale occupée pendant trois mois par de jeunes migrants - jusqu'à 450 environ - qui réclamaient un hébergement et affirmaient être des mineurs devant être reconnus comme tels.Une minorité contestée par la mairie et la préfecture de région. 

Ils s'étaient alors déplacés vers les quais de Seine, au niveau de l'île Saint-Louis.

Dans un arrêté mercredi, le préfet de police de Paris Laurent Nunez soulignait que "plus de 250 personnes et près de 140 tentes" étaient "installées illégalement", une "occupation illicite" qui comportait "des risques avérés pour la salubrité publique et la santé des occupants".

Un recours contre leur évacuation avait été déposé en fin de semaine.

Dans sa décision, rendue samedi et consultée par l'AFP, le tribunal administratif de Paris a rejeté ce recours, estimant que "l'installation de tentes sur les quais de Seine constitue par elle-même un risque pour la sécurité de leurs occupants comme des passants" et que l'évacuation "ne peut être regardée comme ayant porté une atteinte grave et manifestement illégale à l'une des libertés invoquées par les requérants".

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