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Par une déclaration choc, Bruno Retailleau secoue le gouvernement et dénonce l’impuissance du macronisme

Par une déclaration choc, Bruno Retailleau secoue le gouvernement et dénonce l’impuissance du macronisme
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La récente déclaration fracassante de Bruno Retailleau, accusant la politique menée par Emmanuel Macron de favoriser l’impuissance politique, provoque un vif émoi au sein du gouvernement et relance le débat sur l’efficacité de l’exécutif.

Tl;dr

  • Retailleau déclare la fin du macronisme.
  • Tensions entre ministres et majorité présidentielle.
  • Renaissance défend l’héritage d’Emmanuel Macron.

Retailleau provoque la majorité en annonçant la fin du macronisme

L’annonce fracassante de Bruno Retailleau, chef des Républicains et ministre de l’Intérieur, n’a pas manqué d’enflammer le paysage politique. Dans un entretien accordé à l’hebdomadaire ultra-conservateur Valeurs Actuelles, il a tranché : « Le macronisme s’achèvera avec Emmanuel Macron, tout simplement ».

À ses yeux, ce courant ne serait ni une idéologie ni un mouvement structuré mais reposerait uniquement sur la personne du président. Des propos qui ont immédiatement fait réagir l’ensemble du camp présidentiel.

La droite revendique son autonomie et critique le « en même temps »

Interrogé sur sa place au sein de la coalition gouvernementale, Bruno Retailleau a tenu à préciser que sa participation n’était « pas une adhésion au macronisme », mais bien le fruit de son engagement pour « l’intérêt général » et d’un refus ferme de voir « la gauche mélenchonisée accéder au pouvoir ». Il ne cache pas vouloir peser dans les débats avec ses convictions de droite, affichant son souhait d’une droite « utile mais pas docile ». À ce titre, il rejette frontalement la logique du « en même temps », emblématique d’Emmanuel Macron, qu’il juge source d’« impuissance ».

Dans cette optique, il appelle à former un front large contre la montée de la France insoumise lors des municipales de mars 2026. Il estime que la droite doit être le fer de lance d’une coalition élargie, sans toutefois clarifier une possible alliance avec le Rassemblement national.

L’exécutif riposte : « Le macronisme continue »

Face à ces attaques, plusieurs membres éminents de la majorité ont vivement répliqué. Sur le réseau X, la ministre de l’Éducation Élisabeth Borne a reproché à Bruno Retailleau de vouloir fracturer le socle commun gouvernemental et d’affaiblir les remparts contre les extrêmes. De son côté, Agnès Pannier-Runacher, ministre chargée de la Transition écologique, a souligné que le macronisme représentait « le choix de l’action face au populisme, du rassemblement face à la division ».

Voici les principales réactions exprimées par les responsables du parti Renaissance :

  • Aurore Bergé rappelle que le projet macroniste « ne s’arrêtera pas ».
  • Marc Ferracci, ministre délégué à l’Industrie, dénonce un manque de respect.
  • Le parti Renaissance qualifie les propos de Retailleau d’« inacceptables ».

Divergences assumées au sein du gouvernement

Il faut dire que ce n’est pas la première fois que les tensions remontent entre ministres. Début juillet déjà, après des déclarations controversées sur les aides aux énergies renouvelables, le chef de l’État avait rappelé à l’ordre ses collaborateurs : « Les ministres doivent s’occuper des politiques qu’ils conduisent .» Mais visiblement, cet appel à plus de discipline peine à trouver écho tant le débat sur l’avenir du macronisme attise désormais toutes les passions.

Au final, ce nouvel épisode confirme l’intense crispation autour de la succession politique d’Emmanuel Macron. L’équilibre entre coalition et divergences idéologiques apparaît plus fragile que jamais.

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