Obésité : La HAS préconise la chirurgie en ultime recours et une surveillance à vie

À l'approche de la Journée mondiale de l'obésité le 4 mars, l'autorité sanitaire a formulé de nouvelles recommandations concernant le suivi des patients avant et après chirurgie. Que contiennent ces nouvelles directives ?
Tl;dr
- La chirurgie de l’obésité doit être un dernier recours.
- Un suivi à vie est nécessaire après l’opération.
- La HAS insiste sur une préparation et un enchaînement de soins adaptés.
- Une meilleure coordination des soignants est recommandée.
La chirurgie de l’obésité : une solution de dernier recours
La HAS a statué le 28 mars sur la nécessité de considérer la “chirurgie de l’obésité comme un dernier recours”, tout en insistant sur l’importance d’un suivi médical à vie. En prévision de la Journée mondiale de l’obésité le 4 mars, l’autorité sanitaire a souligné l’importance d’un “juste enchaînement des soins, au bon moment et par les bons professionnels”.
Un suivi médical à vie nécessaire
Malgré l’augmentation de la chirurgie bariatrique en France ces dernières années, le président de la HAS, Lionel Collet, a insisté sur le fait qu’elle “doit intervenir en dernier recours” et “pas chez les enfants, sauf cas exceptionnel”.
Selon la HAS, une préparation de six mois minimum est nécessaire avant une telle opération et le suivi postopératoire doit être régulier et à vie.
#Communiqué | À l’approche de la journée mondiale de l’#obésité le 4 mars, la HAS propose 2 parcours de soins du surpoids et de l’obésité :
▪ enfant/adolescent
▪ adulte
👉 https://t.co/K0YjkXXMKq pic.twitter.com/PSsi5LFQNP— Haute Autorité de santé (@HAS_sante) February 28, 2024
Un contrat de long terme entre patient et médecins
Le Pr Pierre-Louis Druais, généraliste et vice-président d’une commission de la HAS, a alerté sur l’importance de ramener les patients dans “le circuit du soin”.
Selon lui, “Il n’y a pas de solution miracle, que des solutions dans le temps”, qui impliquent la mise en place d’un “contrat de long terme” entre les médecins et le patient, et ce, “sans stigmatisation”.
Une meilleure coordination de soins recommandée
Pour éviter une rupture dans le suivi médical, notamment si l’obésité est associée à d’autres maladies, la HAS recommande une meilleure coordination des professionnels de santé, allant du généraliste, qui est “en première ligne”, jusqu’aux diététiciens, infirmiers, psychologues et spécialistes hospitaliers.
Enfin, l’autorité de santé a plaidé pour un remboursement par l’Assurance maladie des consultations longues initiales, ainsi que celles avec des diététiciens ou psychologues pour les personnes les plus défavorisées.