Macron reproche au Rassemblement national de s'être déjà attribué tous les postes gouvernementaux, deux jours avant le premier tour des législatives anticipées.
Emmanuel Macron, lors d’une conférence de presse à Bruxelles, a vivement critiqué l’“arrogance” du Rassemblement national (RN). Le parti d’extrême droite, avant même les élections législatives, aurait selon lui prévu une répartition anticipée de tous les postes gouvernementaux.
Le RN envisage, en cas de victoire électorale, de prendre les commandes du gouvernement et de désigner le futur commissaire européen représentant la France.
Cette prédiction dénote pour Macron un pouvoir présidentiel réduit à une simple fonction “honorifique” de chef des armées.
En plus de cette “arrogance”, le RN a suscité l’ire du président en attaquant l’ancienne ministre de l’Éducation Najat Vallaud-Belkacem. Critiquée pour sa binationalité, Vallaud-Belkacem est, selon Macron, la cible d’une “dissolution des esprits et des consciences”, une “trahison profonde de ce qu’est la France”.
Emmanuel Macron, qui a pris la défense de tous les binationaux du pays, a également souhaité préciser sa position concernant ce qu’il qualifie de “deux extrêmes”, c’est-à-dire le RN et La France insoumise. Si certains propos des deux partis ont été critiqués, le chef de l’Etat refuse pour autant de les mettre sur un pied d’égalité.