Le procès en appel des viols de Mazan réduit à quatre jours, du 6 au 9 octobre

Montpellier (AFP) - Le procès en appel des viols de Mazan durera quatre jours seulement, du 6 au 9 octobre, devant la cour d'assises de Nîmes, contre sept semaines prévues initialement, un seul des 51 hommes condamnés ayant maintenu son appel, a-t-on appris de source judiciaire lundi.
Husamettin D., 44 ans, condamné à neuf ans de réclusion en décembre par la cour criminelle du Vaucluse, à Avignon, à l'issue d'un procès au retentissement mondial, comparaîtra seul et libre cet automne, ayant fait l'objet d'un mandat de dépôt différé pour raison de santé, a précisé cette source à l'AFP.
Il s'agira bien d'un appel général et non d'un appel sur le seul quantum de la peine, contrairement à ce qui avait été indiqué le 3 juin, a encore précisé cette source.
Il était déjà acquis que le "chef d'orchestre" de cette décennie de viols sur Gisèle Pelicot, son ex-mari Dominique, condamné à la peine maximale de 20 ans de réclusion criminelle, assortie d'une mesure de sûreté des deux tiers (environ 14 ans), ne serait pas rejugé, puisqu'il avait immédiatement indiqué ne pas vouloir faire appel.
Mais s'il sera cependant bien présent, cité en tant que témoin, un seul de ses coaccusés sera sur le banc.
Reconnus pour la plupart coupables de viols sur Gisèle Pelicot, les 50 coaccusés de Dominique Pelicot, âgés de 27 à 74 ans, avaient tous été condamnés: les peines s'étaient étalées de trois ans de prison dont deux avec sursis, pour un retraité seulement jugé pour agression sexuelle, à 15 ans de réclusion criminelle pour un homme venu six fois violer Mme Pelicot.
17 d'entre eux avaient fait appel, dans les 10 jours suivant le verdict, en décembre.Mais 16 s'étaient désistés depuis, par vagues, laissant donc seul Husamettin D. affronter un nouveau procès.
Premier appelé à la barre à Avignon, le 25 septembre, Husamettin D., travailleur dans le bâtiment, n'avait pas reconnu les faits qui lui étaient reprochés, expliquant, lors de son unique venue à Mazan, avoir cru avoir affaire à un "couple libertin" et à un scenario où la femme "ferait semblant de dormir".
"On me dit que je suis un violeur, c'est un truc de fou.Je ne suis pas un violeur, c'est un truc trop lourd à porter pour moi.C'est son mari, j'ai jamais pensé que ce type-là, il pouvait faire ça à sa femme", avait-il expliqué à la barre.
Le parquet avait requis à son encontre une peine de 12 ans de réclusion.