Le parti de Nicolas Dupont-Aignan a-t-il encore un avenir?

Les chiffres sont têtus. En l’espace de cinq ans, Nicolas Dupont-Aignan a vu son électorat se disloquer. 1.695.000 électeurs lui avaient apporté leur voix au premier tour de l’élection présidentielle 2017 (soit 4,70% des suffrages exprimés). Ils n’étaient plus que 795.508 deux ans plus tard aux européennes (3,51%), un scrutin où la participation est certes plus basse.
Problème: à la présidentielle suivante en 2022, le souverainiste a encore perdu des voix avec à peine 725.176 suffrages. Cela représentait 2,06% des suffrages exprimés et seulement 81.000 voix de plus que lors de sa première candidature en 2012 (1,79%).
Les premières projections pour les élections européennes 2024 ne sont guère plus rassurantes: entre 2% et 4% des électeurs envisageraient de glisser un bulletin Debout la France (DLF) dans l’urne le 9 juin prochain. Le score revêt un enjeu capital, car en dessous de 3%, le parti ne verra pas ses frais de campagne remboursés, un avantage dont il avait disposé en 2019. Il y a cinq ans, les sondages prévoyaient plutôt un score de l’ordre de 4 à 7%.
Les résultats électoraux ne sont pas le seul marqueur inquiétant pour le parti de droite. Le nombre d’adhérents a lui aussi chuté: ils étaient 20.000 revendiqués en 2018, ils ne sont aujourd’hui plus que 12.000 (chiffre donné par Nicolas Dupont-Aignan lui-même). Ancien membre du parti et aujourd’hui député Rassemblement…