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Le cancer du rein concerne aussi les femmes : pourquoi elles doivent s’en préoccuper

Le cancer du rein concerne aussi les femmes : pourquoi elles doivent s’en préoccuper
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Souvent associée aux hommes, le cancer du rein touche également un nombre croissant de femmes. Cette maladie silencieuse présente des risques et des symptômes qui concernent tous, soulignant l’importance d’une vigilance accrue chez les femmes aussi.

Tl;dr

  • Le cancer du rein touche deux fois plus les hommes.
  • Chez la femme, le diagnostic est souvent tardif.
  • Dépistage précoce essentiel après 40 ans.

Un cancer discret mais plus fréquent chez les hommes

Sans faire de bruit, le cancer du rein s’impose comme une maladie bien plus répandue chez les hommes que chez les femmes. Les chiffres sont parlants : son incidence est doublée chez les sujets masculins.

En cause ? Principalement des facteurs tels que la consommation de tabac, des habitudes de vie défavorables ou encore un niveau élevé d’androgènes. Pourtant, penser que les femmes seraient à l’abri serait une erreur.

Diagnostic tardif chez la femme : une réalité préoccupante

Un constat s’impose du côté féminin : le diagnostic de ce cancer reste fréquemment tardif. Pourquoi ? Parce que ses symptômes se confondent aisément avec d’autres pathologies fréquentes chez la femme, telles que la présence de sang dans les urines ou les infections urinaires récurrentes. Résultat : une prise en charge souvent retardée.

Par ailleurs, certains facteurs hormonaux propres aux femmes, à l’image de la grossesse ou la prise de contraceptifs oraux, peuvent favoriser l’apparition de tumeurs bénignes du rein (comme les angiomyolipomes). Si ces dernières ne sont pas cancéreuses, leur existence souligne toutefois le rôle non négligeable des hormones dans la santé rénale féminine.

L’importance cruciale du dépistage précoce

Face à ce tableau clinique parfois silencieux, une vigilance accrue s’impose dès qu’apparaissent des signes inhabituels. Parmi eux :

  • Sang dans les urines
  • Douleur lombaire persistante
  • Masse abdominale inexpliquée

Or, il arrive souvent que le cancer du rein soit décelé par hasard, lors d’une échographie réalisée pour un tout autre motif. D’où l’intérêt pour chaque femme dès la quarantaine d’envisager un contrôle abdominal annuel : détecter tôt permet bien souvent d’éviter traitements lourds et complications.

Même pronostic pour tous si le stade est comparable

Si certains types tumoraux observés chez la femme semblent évoluer moins agressivement — sans doute en raison de facteurs génétiques ou encore mystérieux — il faut garder en tête que lorsqu’une forme avancée survient, l’issue peut être tout aussi sévère que chez l’homme. Toutefois, un point rassurant : lorsque la maladie est identifiée tôt, une chirurgie seule suffit fréquemment et peut même préserver partiellement le rein (par « néphrectomie partielle »). Voilà qui rappelle combien sensibilisation et dépistage restent fondamentaux face à ce cancer certes rare chez la femme, mais loin d’être inexistant.

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