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Le cancer de l’ovaire, surnommé « tueur silencieux » : comment inverser la tendance ?

Le cancer de l’ovaire, surnommé « tueur silencieux » : comment inverser la tendance ?
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Souvent diagnostiqué à un stade avancé, le cancer de l’ovaire reste difficile à détecter en raison de symptômes discrets et peu spécifiques. Cette réalité explique son surnom et souligne l’importance d’améliorer la prévention ainsi que le dépistage précoce.

Tl;dr

  • Détection précoce essentielle pour améliorer la survie.
  • Symptômes souvent discrets et négligés.
  • Urgence d’une meilleure sensibilisation et formation médicale.

Un défi silencieux : reconnaître le cancer de l’ovaire

Le cancer de l’ovaire demeure l’un des cancers féminins les plus redoutables, précisément parce qu’il évolue dans l’ombre. Trop souvent, ses premiers signes passent inaperçus ou sont attribués à des troubles bénins.

Pourtant, il s’agit là d’une réalité qui pèse lourdement sur le pronostic : selon les estimations pour 2020, près de 21 750 nouveaux cas ont été recensés aux États-Unis, entraînant environ 13 940 décès. Derrière ces chiffres bruts se cache une statistique inquiétante : entre 60 % et 70 % des patientes reçoivent un diagnostic à un stade avancé.

Des symptômes trop discrets pour alerter

Ce qui rend ce cancer particulièrement insidieux, c’est la nature floue de ses symptômes. Beaucoup de femmes évoquent – parfois durant des mois – une sensation persistante de ballonnement, des douleurs abdominales ou pelviennes, des troubles urinaires fréquents, une fatigue inhabituelle ou encore une perte d’appétit.

Ces signaux faibles se mêlent aisément à la routine du quotidien ou sont confondus avec des désordres digestifs ordinaires. En réalité, plus de 90 % des patientes en phase précoce rapportent avoir ressenti certains de ces symptômes avant le diagnostic, mais la prise en compte tarde souvent.

L’importance capitale du dépistage précoce

La différence en termes de survie est saisissante : tandis que les chances de rémission pour un cancer détecté aux stades I et II oscillent entre 70 % et 90 %, elles chutent dramatiquement à seulement 10 % à 30 % pour les stades III et IV. La clé réside donc dans l’identification rapide du mal. Les outils à disposition des soignants sont multiples :

  • Examen pelvien : exploration physique ciblée des organes reproducteurs.
  • Imagerie médicale : échographie pelvienne, scanner ou IRM pour visualiser les ovaires.
  • Dosage sanguin : recherche du marqueur CA-125, parfois élevé lors d’un cancer ovarien.
  • Biopsie : analyse d’un échantillon tissulaire pour confirmer la présence de cellules cancéreuses.

Sensibilisation et formation : changer la donne

Pour inverser cette tendance mortelle, il devient crucial que chaque femme soit informée des signes à surveiller et ose consulter sans tarder. Mais la responsabilité ne s’arrête pas là : les professionnels de santé doivent eux aussi affiner leur vigilance face à ces symptômes atypiques.

Une écoute attentive et une collaboration étroite avec les patientes pourraient bien sauver des vies. Enfin, miser sur la recherche pour développer des tests plus fiables et accessibles reste une priorité afin que demain, le terme « cancer de l’ovaire » ne soit plus synonyme de fatalité silencieuse.

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